Patrimoine et street art
Un choc des cultures
Qui a laissé entrer le graffiti dans les murs du Château Frontenac? Robert Mercure!
Raymond Viger Dossiers Graffiti, Porte-folio, Murales, Vidéos, Hip-hop
Jeune, Mercure apprend le métier dans les hôtels des grands centres internationaux: Boston, Toronto, Washington, Monte-Carlo… À Montréal, il dirige le Reine Élisabeth. Une feuille de route impressionnante qui aurait pu l’amener n’importe où sur la planète.
Le Château Frontenac
«Le Château Frontenac, c’est plus qu’un hôtel. C’est une icône culturelle très impliquée dans la ville de Québec, autant pour le volet social que culturel.
Quand nous avons rénové le toit du Château Frontenac, nous avons remis le cuivre au regroupement d’artistes Unis Vers l’Art pour en faire une exposition à partir de matériaux récupérés.»
«La culture et les artistes du Québec m’intriguent. J’adore le processus de créativité. Je cherche comment je peux soutenir la culture québécoise. Et cela fait partie des traditions du Château Frontenac. Tous les artistes exposés ici, même ceux d’il y a 200 ans, sont du Québec.»
Le street art fait son entrée au Château
«Le personnel de l’hôtel a été consulté avant que je prenne la décision finale. Ils étaient tous très positifs envers ce projet qui sort du moule. Et lors de l’exposition, les clients de l’hôtel ont été positivement intrigués.»
Lors du vernissage, le jeune artiste et producteur Hubert Therrien remercie Robert Mercure pour l’hospitalité que les artistes urbains ont reçue de la part du Château Frontenac. Le directeur de l’hôtel prend le micro pour féliciter les artistes, mais surtout, pour faire une annonce que même Hubert Therrien n’aurait pu imaginer quelques minutes avant.
Le street art reviendra au Château Frontenac
«Les galeries d’art, c’est difficile. Il faut soutenir les jeunes qui sont l’avenir et garder une ouverture vers leur devenir professionnel. Nous avons commencé quelque chose qui a encore plus de potentiel. Nous en ferons un événement annuel.
«C’est primordial que les leaders, les parents et les gens établis soutiennent les jeunes. C’est notre responsabilité d’essayer de comprendre. Nous, comme jeunes, nous avons eu les mêmes problèmes. Nos parents ne comprenaient pas notre côté rebelle. Il y a une énergie à canaliser positivement.»
Une rencontre énergisante avec le directeur d’un Château qui a un regard jeune, novateur et frais sur la jeunesse.
Un directeur qui veut autant changer la perception de certains Québécois envers le Château Frontenac que la perception à l’égard des jeunes artistes. Robert Mercure est un agent de changement.