Le mardi 23 avril dernier avait lieu le lancement du premier opus de l’Ensemble Séfarade et Méditerranéen (ESEM) dont nous avons déjà traité sur ce blogue (ici et ici). S’intéressant au répertoire de musique séfarade, héritage des peuples juifs d’Espagne, cette formation explore un corpus qui a traversé le temps et l’espace grâce à la tradition orale, surtout par transmission de mères en filles d’ailleurs.
Le lancement fut également l’occasion pour Hélène Martinez, fondatrice d’ESEM, d’annoncer le début d’un tout nouveau projet de recherche et création qui a récemment reçu le support du Conseil des Arts et des Lettres du Québec (CALQ). Avec l’aide de l’ethnomusicologue Jessica Roda, ESEM a choisi d’explorer le répertoire musical précisément associé à la ville de Thessalonique, connue pour son importante communauté juive séfarade. S’appuyant sur des documents ethnographiques issus des collectes d’Alberto Hemsi, d’Isaac Lévy et d’Aron Saltiel, ainsi que sur des enregistrements d’Haim Effendi, ESEM souhaite développer un nouveau programme de concert qui s’avère tout à fait cohérent dans la démarche actuelle du groupe, mais aura la particularité de s’attarder à un répertoire au caractère plus «inédit», dont les enregistrements ne sont pas légion. À suivre…