Ces 2 scientifiques espagnols ont utilisé des données provenant de 14 étudiants, athlètes professionnels, durant une marche puis une course, sur une plage des Asturies. Les chercheurs voulaient voir s’il était possible et avec quelle précision, d’estimer la vitesse d’un individu en fonction de sa « piste ». « Pour les humains, nous sommes en mesure de calculer la vitesse en fonction de la seule longueur de la foulée avec un très bon degré de précision », confirme Javier Ruiz, auteur principal de l’étude.
Nos ancêtres se déplaçaient à la vitesse « d’un sprint raisonnable » ? Les auteurs ont appliqué leur formule pour estimer la vitesse à laquelle les premiers représentants du genre Homo se déplaçaient à l’ère du Pléistocène soit il y a environ 2 millions d’années. Alors qu’une précédente avait abouti à des résultats aussi élevés que s’ils avaient été des athlètes professionnels, la nouvelle estimation aboutit au rythme « d’un sprint raisonnable ».
Si, jusqu’à présent, la longueur des jambes de l’individu et/ou une estimation de la durée était nécessaire pour calculer la vitesse à partir des empreintes et des pistes, la nouvelle équation mise au point par les chercheurs est indépendante de ces variables, sa marge d’erreur est limitée et son principe fonctionnerait aussi bien à la vitesse d’une marche ou d’une course…
Source: Ichnos 28 Feb 2013 DOI: 10.1080/10420940.2012.759115Humans Running at Stadiums and Beaches and the Accuracy of Speed Estimations from Fossil Trackways (visuel Christian Haugen)