Les résultats d'une étude confirment bien la transmission des habitudes tabagiques entre les parents et leurs enfants.
Les habitudes tabagiques au sein du domicile familial se transmettent, selon une évaluation d'une équipe européenne.
Crédit Photo Creative Commons by scumdogsteev L’étude à été mené sur des familles monoparentales comme sur des familles composées deux parents :Que disent ces résultats : En matière de tabagisme les filles imitent leur mère et les fils imitent leur père, selon Maria Loureiro.
"Les Statistiques montrent que les pères transmettent leurs habitudes tabagiques à leurs fils et c’est la même chose chez les mères par rapport à leurs filles. Quand la mère est seule fumeuse, elle n’infuence que très peu le tabagisme de ses garçons. Nous avons fait la même observation du père à ses filles”. Les probabilités pour qu’un fils fume quand les deux parents fument est de 24%, contre 12% si un seul des deux parent fume. Pour les filles, la probabilité est de 23% lorsque les deux parents fument, et de 12% si un seul fume.
Dans les familles monoparentales étudiées, où la mère etait seule fumeuse, le tabagisme se transmet de la même manière aux fils et aux filles, avec dans ce cas une probabilité de transmission de l’habitude tabagique de 32% pour les fils et de 28% pour les filles.
Dans le cadre du combat contre le tabagisme des jeunes, ces résultats n'apportent-ils pas des données importantes ?
Aujourd'hui, aucun bilan des campagnes publicitaires couteuses lancées par de gros budgets n’a encore été tiré. Elles ciblaient pourtant les jeunes exclusivement, convaincus qu’il est trop tard pour les adultes comme le fit la dernière campagne du ministère de la santé.
Les campagnes de prévention du tabagisme des jeunes doivent être placées au sein de la famille et du contexte social dans lequel évoluent ces jeunes.
Source : Smoking Habits: Like Father, Like Son, Like Mother, Like Daughter? Maria L. Loureiro, Anna Sanz-de-Galdeano, Daniela Vuri
Oxford Bulletin of Economics and Statistics, 2010; 72 (6): 717
73 000 personnes meurent chaque année en France du tabac. Quand les ministres de la santé seront-ils sur le banc des accusés ?
73 000 morts c’est la disparition chaque année d’une ville comme Antibes ou Asnière-sur-Seine, et cela alors que ces morts seraient évitables. c’est 10 fois plus que de décès sur les routes.La cour des comptes publie un document terrible pour tous les acteurs de la santé publique en France
Ce rapport montre que Les gouvernements successifs n’ont rien fait pour enrayer le tabagisme qui tue dorénavant 73 000 hommes et femmes chaque année, et ont au contraire, dépensé l’argent publique à maintenir les lieux de vente en récompensant les buralistes.
Le document de la cour des comptes est bref et précis. Les chiffres sont déstabilisants. Ils nous renseignent sur l’incapacité des ministres de la santé successifs à mener une politique antitabac efficace et reconnaissent comment l’argent publique est détournée (légalement) au profit des buralistes, détenteurs d’un puissant lobby, capable, on le voit de faire plier les politiques.
Ces hommes et femmes meurent parce que les dépositaires des actions de santé publique en France sont soient incapables, soit complices. Ils ont en tous les cas réussi à faire que le tabac devienne la première cause nationale de mortalité évitable. Ce prodigieux succès n’aurait jamais été possible sans une au moins complice incompétence de nos hommes et femmes politiques.
Ils ont laisser s’installer une profonde méconnaissance des danger du tabac au sein de la population française.
La cour des compte s’étonne par exemple qu’alors que le tabac tue 10 fois plus que la route, les investissement en terme de communication soient 10 fois inférieurs.
Dans ce cas aussi, personne n’a cherché à répondre à la question du vrai coût que le tabac fait peser sur la société, chiffrer aurait évidemment imposer une réaction. Une étude espagnole évaluait que chaque paquet de cigarette fumée coutait 100 euros à la communauté.
La cour des compte s’étonne donc : sur l’épidémiologie du tabac aussi, le voile noir de l’obscurantisme des masses a été maintenu : « Comment imaginer que cet ensemble cohérent d’inaction, d’absence de crédit, et de camouflage épidémiologique ait pu se cumuler sans une volonté orchestratrice ?
Dorénavant 38% des français et 30% des françaises fument. Aucun des objectifs de limitation du tabac fixés par les lois de santé publique n’ont été atteint. Pire, la France fait dorénavant partie, selon la cour des comptes, des pays « médiocre » en matière de lutte contre le tabagisme.
Fait encore plus grave, si de l’argent publique a été mobilisée, elle l’a été pour soutenir la vente du tabac, des millions d’euros ayant été renflouer les caisses des buralistes. La rémunération moyenne des débitants de tabac entre 2002 et 2011 a ainsi pu progresser de 70% (+54% sans les taxes) pour une inflation de 20% sur la période, «un effet d’aubaine massif » écrit la cour des comptes, illustrant « l’incohérence de l’utilisation des moyens financiers de l’État ».
Alors que quelques dizaines de millions d’euros sont dépensées pour la « lutte » contre le tabagisme, 300 millions, vont soutenir les professions liées au tabac qui pourraient être touchée par une réduction des ventes (qui n’a évidemment jamais eu lieu !).
En matière d'application des lois et contrôles publics : « en matière d’interdiction de vendre du tabac aux mineurs ou de fumer dans les lieux publics : un buraliste ne risque d’être contrôlé sur place qu’une fois par siècle par les agents de la direction des Douanes ».
Le Royaume-Uni est parvenu à réduire de près de 10 points le niveau de consommation du tabac en 10 ans, en passant de 30% à 20% de fumeurs dans l’ensemble de la population. Grace à l’efficacité et l’accessibilité du dispositif d’aide à l’arrêt du tabac, près de 800 000 fumeurs y sont entrés en 2010.
En résumé, des 73 000 morts du tabac chaque année, nombreux sont mort du fait de l’incompétence des ministères et des actions publiques comme de la très grande efficacité des lobby pro-tabac. Ce dernier rapport de la cour des compte est probablement déjà oublié…
Source : Les politiques de lutte contre le tabagisme - Propositions pour une nouvelle politique de lutte contre le tabac
Rapport au Ministre du Travail, de l’Emploi et de la Santé
Depuis 2012, l'Australie interdit d'arborer de logos ou de marques sur les paquets
A partir du 1er décembre 2012, les paquets de cigarettes vendus en Australie n’auront plus le droit d’arborer de logos ou de marques, a confirmé la justice Australienne.Celle-ci a effectivement définitivement débouté les fabricants de cigarettes, Philip Morris, British American Tobacco, Japan Tobacco International et Imperial Tobacco qui tentaient d’échapper à un projet de loi gouvernementale, la Tobacco Plain Packaging Act, votée en 2011 et visant à lutter contre le tabagisme.
La mise en place d’un nouveau type de paquet de cigarettes, appelé paquet uniforme, et tendant à gommer tout élément marketing pouvant favoriser l’adhésion à une marque particulière, sera obligatoire à partir du 1er décembre. Tous les paquets vendus en Australie ressemblent à cette iconographie fournie par le gouvernement Australien (photo) où un fond verdâtre est recouvert d’avertissements et de photos illustrant les conséquences du tabagisme rendent évidemment moins glamour la consommation de cigarettes. Toutes les marques ont ce même paquet.
Source : UN agency, US health groups applauds plain packaging ruling