Casino Guichard-Perrachon est une multinationale française active dans la distribution. Elle compte 307’000 collaborateurs dans le monde dont 79’700 en France. La société a vu le jour en 1898 sous l’impulsion de Geoffroy Guichard. En 1992, le groupe, alors dirigé par Antoine Guichard (petit-fils de Geoffroy Guichard), fusionne avec le groupe Rallye détenu par Jean-Charles Naouri. Ce dernier devient l’actionnaire majoritaire de Casino et met en place une organisation fondée sur des circuits courts de décision.
Naouri remodèle le portefeuille d’actifs et cède ses activités en Pologne, aux États-Unis, à Taïwan et aux Pays-Bas, tout en se renforçant au Brésil, en Colombie et au Vietnam. Casino acquière alors les enseignes Monoprix (à hauteur de 50 %), Franprix, Leader Price et Cdiscount. En France, un internaute sur deux est client de Cdiscount qui est devenue, en quelques années, le numéro 1 du commerce non alimentaire sur internet. Le groupe Casino deviendra l’actionnaire unique des Galeries Lafayette à l’horizon d’octobre 2013.
Avec 6’700 magasins de proximité, Casino est le leader sur ce secteur en France. Le modèle développé se fonde en France sur un réseau d’enseignes aux positionnements différenciés et complémentaires avec SPAR et Vival (supérettes en milieu urbain et rural), Monoprix et Franprix (centre-ville), Leader Price (discount), Naturalia (Bio).
L’association des activités de commerce et d’immobilier, en France comme à l’international, constitue un des leviers de valorisation du Groupe. Elle est portée en France par deux filiales : Mercialys, une des principales foncières cotées, et l’Immobilière Groupe Casino, propriétaire des murs des magasins.
En Suisse Casino est plus connue pour la faillite en 2013 du groupe Magro. Après Carrefour, c’est un second échec cuisant de pénétration du marché helvétique par les distributeurs français.
Casino offre un rendement courant généreux de 3.66%, mais sensiblement moindre que la moyenne à long terme qui est de 5.69%. Cette valorisation attractive du titre se confirme avec un PER qui n’est que de 8.93. La société fait croître son dividende sur un rythme annuel correct de 5.23%. Le ratio de distribution est particulièrement prudent, avec seulement 31.90.
Casino est assez peu sensible aux variations conjoncturelles ce qui se traduit par une volatilité en CHF de 13.72% et par un bêta de 0.70.
Acteur historique du commerce alimentaire en France, le groupe Casino est aujourd’hui l’un des leaders mondiaux de la distribution : il réalise plus de 50 % de son chiffre d’affaires dans des pays jeunes et à fort potentiel de croissance, en Amérique Latine et en Asie du Sud-Est. Le groupe a acheté, pour 860 millions d’euros, les participations thaïlandaises du groupe Carrefour.
- 1er distributeur en Amérique du Sud
- 1er du commerce alimentaire et non alimentaire au Brésil
- 1er distributeur en Colombie
- 2e de la distribution en Thaïlande
Cette forte présence dans les pays émergents permet à Casino de s’affranchir du risque de monnaie, en particulier celui lié au dollar. Ceci se traduit par un $risk de -0.14, ce qui signifie qu’une variation du billet vert n’a que très peu d’impact sur la valeur en CHF de Casino. La cotation en EUR n’explique pas à elle seule cette décorrélation, les exportations des multinationales européennes étant ordinairement impactées par les variations du dollar.
Au final Casino reçoit 4 étoiles. Le rendement est appréciable par les temps qui courent et ce malgré un faible ratio de distribution. La croissance du dividende n’est pas extraordinaire certes, mais elle demeure correcte. De plus, le titre est peu sensible aux variations du marché et des devises, ce qui peut être utile en cas de correction ces prochains temps. Bref c’est un titre qui me plaît bien, c’est juste dommage qu’on vienne de passer la date ex-dividendes et qu’il faille attendre une année avant la prochaine distribution.
Sources : Wikipédia, Yahoo Finance, Swissquote, dividendes.ch