Dans presque tous les Etats-Unis des lois permettent à un homme d’avoir des droits sur un enfant éventuellement procréé lors d’un viol, un Etat a décidé de changer la donne.
Ce sont pas moins de 31 Etats sur 50 qui accordent des droits parentaux à un violeur. Outre la douleur d’avoir subit cet acte, d’en être tombée enceinte et de devoir élever un enfant en songeant toujours à l’atrocité vécue, une mère se doit de se plier à la loi si le père, dans ce cas le violeur, demande à avoir des droits sur cet enfant.
Une nouvelle loi dans le Colorado va peut-être bientôt mettre fin à cette absurdité.
Aux Etats-Unis, parmi les femmes tombant enceintes suite à un acte de viol, entre 32 et 64% d’entre elles gardent le bébé. Jusqu’à présent certaines d’entre elles ont dû conserver des liens avec leur violeur, si celui-ci exige un droit de visite ou la garde de l’enfant.
A partir du 1er juillet de cette année une nouvelle loi ira à l’encontre de cette situation dans le Colorado. Parallèlement la mise sous protection de la victime ne sera plus automatique. Les femmes le souhaitant devront remplir un document afin d’être protégées de tout contact avec le violeur. Il y aura peut-être aussi un alinéa indiquant que ce violeur ne sera pas dispensé de payer une pension alimentaire à la mère.
Cette loi ne changera pas la condition des victimes de viol dans tous les Etats-Unis, mais elle permettra à des centaines d’entre elles de mettre une partie de leurs blessures de côté.