Frank Mohadou est ivoirien. Il a quitté la Côte d’Ivoire en 1997 pour se rendre aux Etats-Unis et y étudier. Plus tard il ouvrira son propre commerce d’extensions de cheveux dans un coin du salon de sa soeur, commerce désormais clos.
Frank Mohadou était étudiant aux Etats-Unis et s’est rendu un jour dans le salon de sa soeur, il y a découvert qu’elle y vendait 80$ le paquet de mèches human hair acheté 50. Il a de suite été interessé par ce commerce et a souhaité en savoir plus.
Les découvertes de Frank n’ont pas fini de l’étonner alors qu’il rentrait dans un business totalement clos et appartenant en majorité à la communauté coréenne depuis l’importation, la distibution et la vente. Il y aurait 9800 commerces autour de la beauté noire aux Etats-Unis dont moins de 300 qui seraient tenus par des noirs, aussi les entrepreneurs coréens qui ont compris la manne d’or que cela représente font tout pour mettre des bâtons dans les roues des concurrents jusqu’à livrer tardivement les boutiques détenues par des noirs et leur proposer des prix plus élevés, favorisant ainsi les autres petits commerces coréens.
Il y a 8 ans Frank Mohadou n’avait personne pour lui vendre des extensions à un bon prix. Lorsqu’enfin il trouva un distributeur, coréen évidemment, c’est une toute autre réalité qu’il dû affronter. En faisant du porte à porte il s’est rendu compte que les clients noirs ne font confiance qu’aux marques déjà établies, bien qu’ils ne sachent pas qu’elles sont détenues par des industriels coréens. Puis Frank a reçu des menaces de son distributeur ; il n’avait pas le droit de vendre dans les kilomètres alentours de ce dernier pour cause de concurrence. Pourtant d’autres petits commerces se trouvaient dans le périmètre, des commerces coréens.
Frustré, Frank décida de s’allier à d’autres noirs qui, comme lui désiraient faire changer cette politique, et avec leur poids il pu convaincre l’un des grands distributeurs coréen de lui vendre des produits à prix raisonnables. Mais lorsqu’il se rendit cette fois dans des boutiques pour vendre sa nouvelle marchandise, ce fut une autre histoire. Les coréens à qui il s’était adressé vinrent à se plaindre auprès du distributeur d’avoir approvisonné l’homme. Cela mit immédiatement fin à son contrat avec l’entreprise qui refusa dés lors de lui vendre à nouveau. Il a dit :
« Ce business est vraiment très moche au fond. »
C’est à leurs dépends que Frank Mohadou et ses partenaires découvrirent le racisme de ce secteur et la grande solidarité des coréens qui souhaitent conserver la main mise sur le commerce des extensions. Ils le savent, les femmes noires dépensent énormément en produits de beauté et encore plus en mèches pour pallier au complexe qu’elles ressentent vis à vis de leurs propres cheveux.
Depuis quelques années Mohadou s’est donné une autre chance grâce à l’appui de deux autres entrepreneurs et a pu ouvrir conjointement un magasin nommé Fibs Beauty à Atlanta. Il est le créateur des mèches se trouvant sous les noms ‘African poney’, ‘Carmen’ et ‘Compassion’.
Aux Etats-Unis à ce jour ce business s’adresse à 96% de consommateurs noirs, mais n’est rallié que par 3% de commerçants afro-américains. Il est urgent que les communautés noires à travers le monde se réveillent, urgent qu’elles constatent que depuis la nuit des temps leurs richesses servent à gonfler les portefeuilles de leurs voisins.
Liguez-vous contre cet état de fait et encouragez vos femmes à s’accepter telles qu’elles sont, emmenez vos maris à apprécier votre beauté naturelle. Nous n’avons pas besoin de toutes ces chimères pour être quelqu’un. Nous n’avons pas besoin de ces faux cheveux sur notre tête pour nous promener dans la rue. Nous avons surtout besoin de plus d’estime de nous-mêmes… Et de quelques économies en la matière.