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Natalité

Publié le 03 mai 2013 par Malesherbes

Le gouvernement envisage de moduler, voire de supprimer, les allocations familiales selon le revenu des familles. La méthode employée entraînerait immanquablement un de ces effets de seuil qu’on s’efforce ensuite de supprimer grâce à des calculs aussi acrobatiques qu’insatisfaisants. L’impôt sur le revenu étant progressif, on pourrait aisément éviter cet effet de seuil en considérant ces allocations comme un revenu. Mais je suppose que cette technique est écartée car elle entrainerait automatiquement une augmentation du taux de prélèvement.

Je discerne plusieurs raisons possibles à la mesure envisagée. La plus immédiate, et peut-être la seule prise en compte par nos gouvernants, est que cette modulation ou suppression diminue les dépenses de l’État, ce qui contribue à la réduction de son déficit. Une autre est que cette décision vient pénaliser ceux que l’on appelle les riches, mesure susceptible d’être appréciée par le peuple dit de gauche.

Les hypothèses suivantes me semblent moins probables mais je ne peux me résoudre à les écarter. Le taux de fécondité de la population française s’établissant à 2,01 enfants par femme, dépassé dans l’Union européenne seulement par les 2,05 de l’Irlande, il ne serait plus nécessaire d’encourager les naissances. Enfin le pire n’est jamais sûr mais est-il sage de l’écarter ? Nos éminences sont capables de considérer qu’il est inutile d’inciter à la procréation quand on est incapable de fournir un emploi aux jeunes qui arrivent sur le marché du travail.

C’est cette dernière hypothèse que je combattrai avec la plus grande énergie. Je crois que c’est Mao-Tsé-Toung qui déclarait que l’expansion démographique n’était pas un problème, chaque bouche supplémentaire disposant de deux bras capables de nourrir six personnes. Si l’on examine la situation présente de l’Allemagne dont le taux de fécondité culmine à 1,41, il convient de noter que sa population vieillit, va diminuer, et qu’il lui faut dès maintenant favoriser l’immigration pour assurer sa production.

Autre remarque à opposer à une éventuelle volonté de freiner la démographie. À partir du moment où un pays a réussi à maîtriser une démographie galopante, sa puissance est directement liée à la taille de sa population. Les nouveaux acteurs importants de l’économie mondiale sont les pays dits du BRIC, c’est-à-dire le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine. Si ces pays décollent, c’est précisément à cause de l’importance, parfois considérable, de leur population. Etrange, n’est-ce  pas ?


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