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CityzenCar offre la possibilité de partager au sein d'un réseau de proximité l'usage d'un véhicule: le votre si celui-ci est le plus souvent à l'arrêt ou celui d'un autre si vous avez besoin d'un véhicule. Le tout pour un montant financier modeste. Bref, un exemple parmi d'autres de la tendance à dissocier possession et usage. Il m'est arrivé ponctuellement de rechercher un véhicule via CitizenCar.
Hier, je recois chez moi un courrier contenant le livre Vive la co-révolution, signé d'Anne-Sophie Novel et Stéphane Riot aux éditions Alternatives Manifestô. Un livre qui décrypte le phénomène de partage à travers la valorisation d'une société qui serait davantage tournée vers le partage que l'individualisme consumériste.
Et ce livre, c'est CityzenCar qui le fait parvenir à ses membres, pour "les remercier" de leur engagement. Avec une invitation, s'inscrire dans la mécanique du bookcrossing, pour à son tour partager avec autrui ce dont on a bénéficié. Une invitation à laisser l'ouvrage dans la prochaine voiture louée via CitizenCar pour en faire profiter son propriétaire...
Une action de communication maligne, au service de la promotion d'un modèle alternatif de développement, qui s'appuie sur un media propriétaire (si on considère qu'est média tout espace entre un annonceur et son public) et qui invite de façon ludique et participative ses membres à opérer à leur modeste niveau individuel un acte collaboratif.
Bravo à CitizenCar et Alternatives pour cette opération qui fait sens et évite l'écueil de la simple posture déclarative que l'on voit si souvent à l'oeuvre dans les déclarations de bonnes intentions d'un certain nombre d'entreprises.