Depuis hier soir je suis rentre dans la 3e des quatres prefectures, qui correspondent en gros a nos departements, que je vais traverser sur mon periple a Shikoku.
Ehime abrite d ailleurs le plus grand nombre de temples et la plus grande ville de l ile, Matsuyama que je pense atteindre apres demain. La physionomie de mon voyage va alors certainement changer a nouveau, avec des journees davantage rythmees par les temples, comme les premiers jours. Cela me permettra sans doute de prendre des temps de repos plus importants, car c est vrai que ces derniers jours, mme si je m accorde quelques pauses, j avance souvent des heures sans m arreter ou presque.
Ce matin, peut etre pas tres bien reveille apres une nuit un peu courte (couche un peu plus tard que d habitude et comme l astre du jour brille ici des cinq heures et me reveille immanquablement...) j ai un peu de mal a trouver mon chemin. Le balisage manque un peu et du coup je demande a une vieille dame de m onfirmer la direction. Au debut j aj l impression qu elle ne sait pas mais en fait elle prendra meme son velo pour m accompagner jusqu a la bifurcation qui me fait prendre un petit chemin bien pentu.
Je songe, tout en montant avec quelques peines cette pente raide, aux differences et aux points communs entre le SaintJacques et ce pelerinage la. J y retrouve bbeaucoup de similitudes. Le meme respect du pelerin, peut etre encore plus fort ici, la meme gentille connicence ente les marcheurs. Les paysages et la nature du chemin sont certes differents. Shikoku se rapprocherai davantage de la partie espagnole du SaintJacques, avec ses bords de routes et ses zones urbaines. Cote attrait global du patrimoine, c est vrai que le chemin franco espagnol est sans doute plus riche. Mais la variete naturelle et le bord de mer de Shikoku estbien interessant aussi. Sans compter les temples, perles de cechemin qui vous accompagne vers une serenite pelerine et la decouverte ici d un pays et d une culture, d un peuple si gentil aussi.
Bref je suis content d etre la comme je l etais il y a un an sur les chemins d France.
Cela, ainsi que ce qui m est arrive au Nepal, m engage aussi a quelques reflexions sur l avenir de mon projet sur les grands chemins. Je ferai ceux que je sens le mieux. La via francigena bien sur, la via alpina et une transcarpatia sans doute, un chemin des appalaches je pense, et puis je crois d autres voies jacquaires, celles d arles et de Paris sans doute, pour composer une trilogie. Ca devrait donc encore me prendre du temps de l energie et de la passion.
Par contre, je ne pense pas retenter un great himalayas trail. J en ai d ailleurs reparler avec Typhoon qui se demande aussi le pourquoi de trace qui n existe pas vraiment. En tous cas je n y retournerai pas seul et sans une logistique importante.
Tout en pensant a tout cela, je grimpe. Le chemin est ombrage, le decor bucolique. Les oiseaux chantent. J ai eu du mal a me mettre en train mais la machine est maintenant lancee. Je redescend, suit une calme riviere, traverse des villages par de petits chemins. La balade est agreable, toku simplement.
Aux abords de Uwajima, retour pres de la grand route. Mais cela m arrange un peu car je peux faire le plein de vivres de course (aurtout du chocolat...) et acheter un peu de tape, pour continuer a me protefer les pieds (qui vont mieux) tout en payant avec ma carte. Une carte avec laquelle j essaie de retirer a trois distributeurs sans succes. L atm de la poste, un peu plus loin, m permtta de retier 20000 yens, de quoi tenir les trois ou quatre prochains jours.
Le pelerin qui marche avec une tenue technique d une marque japonaise que je depasse pour la troisieme fois engage la conversation. Nous allons ensemble visiter un joli temple qui figure sur la liste "supplementaire". Il est impressione par le nombre de kms que j abats quotiennement. Il marche bien mais s arrete la, car tous les hotels sont selon complets ensuite. Golden week ou pas je suis pourtant souvent seul client ou presque dans les petits minshukus.
Apres avoir traverse n centre ville presque agreable, je reprnds un bord de route un peu moins agreable, mais pas trop encombre non plus, qui remonte vers le temple 41.,a quelqueks kms de la encore. Le denivele n est pas negligeable et le soleil puissant. Encore une grosse journee donc.
Le village qui abite le temple est construit sur une petite vallee. Mes pensees defilent le long de la derniee ligne doite plate qui mene vers les escaliers du temple. Je songe a St Ex, qui inventa le petit prince pour se donner un compagnon imaginaire dans sa solitude. Une condition que je connais bien, qui m est presque naturelle, tout en me pesant aussi. Mais ici, cheminant, elle est plus facile a vivre.
Le temple m accueille, un peu fatigue. Je m y detend un instant avant de poursuivre pour 3kms supplemantires vers le 42e temple. Lorsque j y arrive, on est en train de nettoyer les bougeoirs et les bacs a encens. J admire les lieux dans le calme du debt de soiree.
Le minshukus que j ai repere n est pas loin. Le vieux monsieur qui le tient m y accueille aimablement. La douche et le bain a 45 degres que je prends cmme presque tous les soirs maintenant dans une profonde baifnoire japonaise, sont les bienvenus. Il y a une balance. 67 kilos, mes 35 ans ne pesent pas trop lourds. J etaks parti pas vraiment gras a73,5kgs, je vais rentre affute. L an passe, sur le Saint Jacques, j etais passe de 75 a 69. Mais l effort est sans doute un peu plus intense ici et la nourriture japonaise est regime... meme en continuant de m entrainer je sais que je reprendrai vite ces kilos a mon retour. Cela mindique aussi qu ici, au dela d une douzaine de jours a ce ryrhme encore, cela risque ddevenire difficile.
Mais je mange tout de meme bien ce soir. Le vieux monsieur me conduit au supermarket car le repas n est pas prevu. Il m apportera cependant gentiment un plat de pates et de biande supplementaire et je me suis laisse tenter par une glace en dessert. Haengendass, aux oreos, avec une pensee pour Cecile Bertin...
Demain, au moins trois temples seront a mon programme.