Je n'ai pas tardé longtemps avant de fondre sur cette proposition. Ce petit livre offre des histoires prenant axe sur une œuvre d'art.Apollon vous parle de son métier et c'est jouissif. Dans un musée, une fillette ne comprend pas le concept de la mort et celui de garder les pinceaux d'un peintre, qui pourrait toujours avoir envie de peindre, même mort, non?! Le cœur de Lili qui bat vous fera frémir. Un homme partira d'un café sans sa main, en laissant une autre sur la table. Une enfant malade est sereine. La vue des enfers. La rencontre de l'autre pour plus de bonheur ou de malheur. Les films d'horreur ou le sacrifice dans l'art.
Chaque récit vous étonnera et le passage de l'un à l'autre aussi... humour, sueur froide, drôlerie, poésie presque naïve et émotion. Bernard FRIOT montre encore là qu'il est le maitre dans les courtes histoires. Mais attention, les portions de vie ne sont pas toujours gaies. Il ne faut pas croire que le sieur FRIOT ne choisisse que la beauté et le conte, cela peut aussi être cruel et déstabilisant, comme certaines œuvres d'art. L'amour, la mort, le regard d'autrui, l'horreur, le fantastique et surréalisme.Il n'est pas ici question d'histoire de l'art, ni même de proposer une lecture d'une œuvre. Nous nous laissons porter par un imaginaire qui nous pousse à regarder l’œuvre d'art, à nouveau et totalement différemment. Des détails apparaissent, un sourire au coin des lèvres, une tendresse dans une main posée sur l'épaule. Un mystère sur un visage, une forme abstraite prendre corps comme un personnage.