Il existe de nombreux récits de cas d'enfants élevés (ou ayant été élevés) par des animaux sauvages. Ces récits évoquent des loups, des ours ou d'autres animaux hostiles, ayant adopté un enfant comme l'un des leurs.
Neuf enfants-animaux (enfants-mouton, enfants-ours, enfants-vache et enfants-cochon) ont été classé par Linné en Homo ferus (homme errant ou sauvage).
AMALA ET KAMALA
Le cas le plus célèbre d’enfants-loup est sans doute celui des deux filles indiennes Amala et Kamala. un révérend appelé Singh aurait aperçu les deux filles un samedi soir (le 9 octobre 1920) hors du village de Godamuri situé à 120 km au sud ouest de Calcutta. Il effraya trois loups adultes et trouva au fond d’une tanière deux louveteaux et deux filles pelotonnées, mortes de peur.
. Kamala avait à ce moment sept ou huit ans et Amala à peu près dix-huit mois. Les deux fillettes furent séparées de force des loups et ramenées à l'orphelinat de Midnapore
Dans un cadre humain, les deux fillettes montrèrent un comportement typique d'enfant sauvage. Elles refusaient qu'on les habille, griffaient et mordaient les personnes qui essayaient de les nourrir, rejetaient la nourriture cuite et marchaient à quatre pattes. Les deux enfants avaient développé d'épais cals à la paume des mains et sur les genoux, à force de marcher à quatre pattes. Elles vivaient principalement la nuit, tenaient en aversion la lumière du soleil, et bénéficiaient d'une très bonne vision dans le noir. Elles manifestèrent aussi un sens de l'odorat aiguisé et des capacités auditives très développées. Elles aimaient le goût de la viande crue et mangeaient hors de leur bol, à même le sol. Les deux filles semblaient insensibles au froid et à la forte chaleur et ne montraient que peu d'émotions humaines de quelque sorte que ce soit, exceptée la peur.
Singh entreprit la tâche difficile de les intégrer à la société humaine. Kamala, la plus âgée des deux, s'habitua à vivre dans une maison, et à la compagnie d'autres êtres humains. Elle finit par apprendre à marcher debout, mais sans jamais y arriver de manière courante (elle revenait souvent sur quatre pattes lorsqu'elle avait besoin d'aller vite).Amala mourut en 1921, un an après la découverte d'une infection des reins. A la mort d'Amala, Kamala révéla des signes de deuil. À cette époque, Kamala devint moins farouche et plus facile à approcher. Elle apprit à parler quelques mots et à marcher laborieusement debout. Elle mourut en 1929 de fièvre typhoïde.