L'une des énergies d'avenir est-elle dans le ciel 5
Dix fois moins coûteuses et plus performantes que leurs grandes sœurs terrestres, les éoliennes volantes représenteraient l’avenir de l’énergie.Les spécialistes des énergies renouvelables connaissent bien le principe de monter toujours plus pour capter le vent le plus productible. Mais Hissées à l’aide d’un câble à des altitudes oscillant entre 400 et 10.000 m, ces "installation non installées" devront d'abord répondre à certaines questions.
Ces prototypes peuvent générer des quantités d’électricité phénoménales. Encore une fois, l'industrie vise à développer ce principe à grande échelle, pour tenter de satisfaire l’intégralité des besoins énergétiques de la planète. L’exploitation commerciale est prévue dans moins de 10 ans.
1% d'énergie produite par les vents de haute altitude, peut combler la totalité des besoins énergétiques de la planète
Les éoliennes terrestres tournent seulement 20% du temps à la faveur de vents d’intensité modérée, contre des vents beaucoup plus constants en altitude et très puissants. J'usqu’à 10 mégawatts/h. A 1.000 m d’altitude, les éoliennes aériennes produiraient 5 fois plus d’énergie qu’au sol grâce aux « courant-jets », qui balaient les hauteurs du globe à des vitesses allant de 100 à 350 km/h.Selon une étude américaine de septembre 2012, ces vents de haute altitude représentent une énergie estimée à 1.800 térawatts. Si 1% de ce potentiel était exploité par des éoliennes, la totalité des besoins énergétiques de la planète seraient couverts.
Au nom du changement climatique, on cherche à accélérer le passage à une économie verte présentée comme nécessaire.
4 prototypes sortent du lot
-Le kitesurf développée par l’Allemand Skysails , grimpe jusqu’à 800 m comme un cerf-volant offshore constituée d’une voile unique.
-Une structure à hélices des Australiens Sky Windpower et leurs variantes californiennes de Makani Power et Joby Energy peuvent se hisser à 400 voire 600 m.
-La grappe de voiles de l’Italien Kite Gen qui culminerait à 10.000 m, reliée techniquement au sol ou à un pilonne marin par un câble. Le vent l'entraînerait dans un mouvement giratoire pouvant atteindre 400 km/h, hautement productible en énergie.
Les prototypes voiles et cerf-volant transfèreraient l’énergie par câble jusqu’à un générateur situé au sol qui la transforme en électricité, contrairement aux modèles à hélices, dont l'énergie est transformée en électricité par des rotors situés sur l’éolienne elle-même et transmise ensuite au sol par le câble.
Un quatrième prototype tire également son épingle du jeu : le ballon circulaire à hélium de l’Américain Altaeros Energies , qui lui flottera à 600 m de façon statique. L’électricité est produite à la faveur d’une hélice placée en son centre et transmise au sol de la même façon par un câble.
On parle d'une maintenance facile et d’absence de nuisances sonores
Le coût de production : L'un des gros avantages observés est de produire une électricité deux fois moins coûteuse : 0,03 euros le kilowattheure contre le 0,06 pour les éoliennes terrestres.
Pollution visuelle : Parce que rétractables, ces éoliennes volantes sont "ventées" sans pollution visuelle continue. Plus facilement installables, ils permettraient par ailleurs d’alimenter des régions isolées ainsi que les pays en développement affichant d’importants besoins en énergie.
Lancement commercial en 2020
En cas de vent trop faible ou trop fort, l’engin doit être automatiquement ramené au sol. D'autres problèmes restant à résoudre sont les questions de sécurité en suspens : sécurité du câble, risque de collision avec un aéronef ou un oiseau, etc...
Les concepteurs veulent commercialiser leurs premiers produits à partir de 2015, avec de très gros objectifs à l'horizon 2020.
Encore une logique de centralisation industrielle de l'énergie
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Même devant les promesses de projets révolutionnaires, en visant trop gros, on multiplie les difficultés et obstacles. En visant "gros sous", les besoins premiers des habitants de cette planète seront toujours sujets à forte pression financière. C'est le paradoxe de ces recherches, financées par Google et d'autres firmes tantaculaires.
Quant à la pollution visuelle, pourrait on imaginer des essaims de moutons blancs voler au-dessus de nos têtes dans quelques années, alors que quelques grandes élices à l'horizon sont déjà fortement détestées par leur entourage ? Visualisons cela un instant, fermons les yeux et laissons nous porter par la vision nouvelle entre la terre et le ciel bleu; composée de porte-avions flotants, de monstres gonflables, de giratoires blancs faisant la part belle aux nuages, de parcs flottants au dessus de nos têtes, de câbles qui lâchent dans la tempête depuis 400m de hauteur, de voiliers géants chahutés par une bourasque de 500km/h, d'une nuée d'oiseaux migrateurs face à un nouveau code de la route, et d'un ciel... blanc plastique.
Moi qui suis pourtant fan d'éoliennes, je me demande : Ne vise-t-on pas trop haut pour des besoins d'ici bas ?