© ImipolexG – Flickr
Nous vous avons parlé des actualités dans le milieu orchestral, penchons nous aujourd’hui sur le monde encore plus feutré de l’opéra !
Vous avez pu suivre ce feuilleton sur Louis le Classique, cette fois c’est sûr, Jean-Paul Scarpitta quittera la direction de l’opéra et orchestre de Montpellier à l’issue de la saison 2013/2014. C’est la fin d’une longue série de conflits, plaintes, menaces de grèves, guerres intestines… Cela va-t-il pour autant ramener le calme dans l’institution montpelliéraine ? A suivre ! Il est évident que c’était la bonne décision à prendre. Politique locale oblige, la subvention du conseil régional, soutien de Jean-Paul Scarpitta, diminue sévèrement, compensée par l’Agglomération, anti-Scarpitta.
Les guerres des barons locaux pour les maisons lyriques ne sont pas que la chasse gardée du Languedoc-Roussillon. A Marseille, ce n’est pas la Région et l’Agglomération qui s’affrontent mais la Mairie et l’Etat ! Le célèbre maire de Marseille Jean-Claude Gaudin, attaque le ministère de la Culture pour son peu d’investissement dans le fonctionnement de l’Opéra de Marseille. Il faut reconnaître que la seconde ville de France n’a pas une maison d’opéra à la hauteur d’autres capitales régionales telles que Lyon ou encore Lille ou Strasbourg. La faute à qui ? Le Préfet répond au Maire, déclarant que l’Etat a fortement contribué à la restauration du bâtiment de l’Opéra. En plein Marseille 2013 capitale européenne de la Culture, ambiance !
On quitte le Sud et on s’arrête à Lyon. Difficile de passer à côté de Claude actuellement sur la scène de l’Opéra National de Lyon. La raison de la couverture médiatique de l’oeuvre ? Le nom du librettiste, Robert Badinter ! L’ex garde des sceaux a écrit un opéra d’après une courte oeuvre de Victor Hugo. Il a aussi su s’entourer des meilleurs ! Olivier Py à la mise en scène, et Jérémie Rhorer à la direction musicale. Difficile de faire mieux. A priori Claude fait l’unanimité. Quelques critiques sur une trop libre adaptation de Victor Hugo. En tout cas un pari gagnant et encore une belle preuve de l’ancrage de l’opéra dans le présent.
Enfin finissons notre tour de France par une autre capitale régionale, cette fois dans l’Ouest, direction Rennes et son superbe opéra. On pourra bientôt y écouter La Traviata. Et pas seulement dans les murs de l’imposant bâtiment. Diffusion sur écrans géants dans plusieurs villes, à la télévision, à la radio, et… au cinéma. Et la diffusion au cinéma se fera en très haute définition. On parle d’une qualité quatre fois supérieure à la haute définition et c’est carrément toute une campagne autour des hautes technologies qui s’organise autour de cet événement. La Traviata, au service du high-tech. Incroyable non ? Et bien la Bretagne l’a fait.
Pour compléter ce tableau, les actualités des orchestres à lire ici.