rien ne bouge
sinon, séparé du monde,
ce mort en toi qui se lève.
Tu le connais,
toi l’outragé, toi l’humilié
qui vois tout cela.
Viens, je te conduirai
dans l’incendie du temps
loin de
la quotidienne imposture.
Jusqu’à ce trait d’écume
blanche comme le sommeil,
là-bas : les nuages, l’oubli.
***
Lionel Ray (né en 1935) – Syllabes de sable (1996)