Trail world tour, chemin des 88 temples, 13e etape・ un anniversaire mouvemente!

Publié le 02 mai 2013 par Sylvainbazin

Il est plus tard que d habitude quand j engage la redaction de ce billet. Il faut dire que je suis arrive tard, enfin par rapport aux habitudes du Japon, sur mon lieu d etape. La faute a une journee un peu mouvementee que je vous raconte sans tarder.

Tout avait commence pour le mieux. Un bon petit dej, traditionelmais agremente d un bon cafe et d un peu de sucre, et je quitte d un bon pas cette sympathique demeure ou j ai vraiment ete bien recu. L hebergement le plus chaleureux et le plus confortable(temple zen mis a lpart) que j ai eu depuis mon depart.
Le parcours, ce matin, n est cependant plus aussi agreable. La route s elargit et la circulation se fait plus dense. Les abords de la prchaine ville, qui abrite le temple 39, s annoncent. Je me concentre sur mes pas, sur ma progression. Les paves et leurs ecartements m absorbent un moment.
Aujourdhui c est un jour un peu particulier pour moi puisque c est mon anniversaire. Je pense, comme souvent dans ces cas la, a d aiutres anniversaires, parfois anciens, parfois plus recents. Un match de foot en Hollande pour mes dix ans, en voyage deja mais scolaire, mes 25 ans sur le trail de l rddechoisA, et cette si belle journee l an passe, sur le Saint Jacques. Le printemps, qui semble d ailleur tarder en France encore une fois, avait enfin decide de se montrer. Le paysage etait bucolique a souhait et ma journee s etait conclue par un repas sympathique et une jolie surprise, qui n etait qu un leurre mais enfin l instant etait beau tout de meme, les regrets y etant lies l assombrissant a posteriori.
Aujourdhui, l ambiance est differente. J accuse aussi un peu la fatigue (en verifiant je me suis rendu compte que j avais couvert pres de 65 kms hier). Mon arrivee au temple 39 esr presque penible. Je m y repose un instant, en goutant au calme du lieu, un peu coince au bord de grande route mais beau havre de paix. Un pelerin qui a l air aussi fatigue que moi me donne deux oranges, que je prends comme de beaux cadeaux d anniversaire.

Juste apres etre reparti, j avise un distributeur de billets. N ayant plus grand chose en poche, j y glisse ma visa, commission ou pas. Il est en effet tres complique de vivre sans cash ici, ou l usage de la carte de paiement est tres limite. Mais impossible de retirer. J avais reussi atirer 30000 yens il y sixma jours, mais ils ont bien fondus.
Je demande aux employes du bureau de m aider. L un d eux, a demeurant tres serviable,  me fait patienter  un bon instant pkur revenir avec simplement la traduction en francais du recu. En anglais j avais compris... cela semble venir de ma banque et il va donc falloir que j essaie de regler ca a distance et au plus vite.
Il me reste un billet de 100 euros mais ils ne veulent pas me le changer, je ne saisi pas trop pourquoi. Je retente le coup sans succes un peu plus loin. Ce ne doit pas etre de vrais bureaux de banque meme si ca y ressemble. Je me suis promis de ne pas m enerver pendant ce voyage mais la j ai du mal.
J ai tellement tout mis en oeuvre pour etre un peu tranquille sur l aspect financier pendant ce voyage(et je remercie encore du fond du coeur mes partenaires et les kissbankers qui me permettent d etre ici et m ont ainsi offert le plus beau cadeau d anniversaire) que cela me contrarie de devoir compter sous par sous. Sans compter qu qvec ce qui me reste je ne peux meme pas me payer une nuit d hebergement.
Tout cela m a aussi fait perdre mon temps. Par contre, ma fatigue s est envolee et j aborde a grande enjambees la suite du parcours. J ai pu acheter quelques vivres au supermarche, un des rares lieux ici qui acceptent les paiements par cartes, que j avale en marchant. Je me paie meme une seance decourse a pied pour me defouler. Je ne savoure qu a moitie, contrarie et preoccupe le nouveau changemnt de decor. Un joli col que je grimpe puis redeacend sur un sentier boise.
Cette belle nature finit tout de meme par m apaiser un peu. En rejoignant le village suivant, je suis stoppe par de gentilles grands meres qui offrent le gouter aux pelerins. Une prise d otage sympathique. Je deguste un bon plateau, sale et sucre avec en prime de delicieuses petites cerises.

Apres avoir remercie ces dames et signe leur petit livre d or, je repars l ame un peu plus sereine. Dans ce pays il me semble qu il ne peut rien m arriverde trop facheux, malgre les mysteres du systeme bancaire, que d ailleurs j espere aboli un jour par une humanite eclairee. Celle que je croise ce soir est en tous cqs des plus gentilles: un peu plus loin, un automobiliste s arrete pour m offrir quelques bonbons. Le chemin s etire le long d une riviere por atteindre le 40e temple. C est d ailleurs le plus eloigne du 1er, ou je dois maintenant, en plusieurs jours, revenir. Il est plus de cinq heures deja, l heure des entrainements sur les stades alentours, ou lebaseball semble tenir les premiers roles. (De ce que je vois a la television cela semble aussi le sport le plus populaire au Japon. Le foot arrive sans doute en second et la course n est pas en reste. J avui quelques reportages sur ds marathons, un long sujet sur un marcheur et les informations montraient hier matin un jeune sprinter nippon en 10,01 sur 100m.). Parvenu au temple 40, je tente encore d y retrouver davantage de serenite. Un vieux pelerin m y fait cadeau d une petite boussole.decidement, j ai droita des offrandes aujourhd ui! Mais par contre, je suis toujours sans le sou et pas de solutions en vue pour ce soir. Comme il est evident que les minshukus des alentours du temple ne prendrnt pas ma cb, j avance, continuant le parcurs qui revient vers le littoral en suivanr a nouveau les bords de la nationale. J y ai repere deux business hotel qui peut etre prendront ma carte, a quelques kms de la. Mais l un es ferme et l autre ne prend que du liquide. Je continue a marcher. Sans vraiment profiter du coucherde soleil sur la baie en contre bas. J arrive a la nuit tombee, apres 19h, au dernier hotel possible dsoire . Comme lebord de route ne me semble pas trop propice au camping et que la nuit s annonce fraiche(ca descend a 5 degres.), je tente le coup et espere que cette fois mon mode d paiement sera accepte. Ce n est pas le cas. Comme j appelle Typhoon pour lui demander d expliquer a la patronne des lieux que je peux aller a labanque demain matin pkurchanger mon billet et la payer, il me rattrappe le coup poucer soir en proposant de faire un viremnt a l hotel. Mon "papa" japonais est decidement la providence faite homme. Du coup, je peux diner tranquillement et profiter d un repos reparateur apres une journee contrastee ou j ai tout de meme parcouru encore plus de 50 kms. Demain j aviserai pour le cote financier, il y aura bien une solution ou un abris a trouver!