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AUTISME: Des modifications épigénétiques typiques des TSA

Publié le 02 mai 2013 par Santelog @santelog

AUTISME: Des modifications épigénétiques typiques des TSA – Molecular PsychiatryDes modèles de changements épigénétiques impliqués dans les troubles du spectre autistique (TSA), c’est ce qu’ont identifié ces chercheurs du King College de Londres en étudiant l’autisme chez des jumeaux génétiquement identiques. Leur étude, publiée dans la revue Molecular Psychiatry identifie ainsi des sites du génome qui présentent des changements épigénétiques distinctifs de l’autisme et confirment ainsi le rôle de l’épigénétique dans le développement de traits de comportement autistique.

Le TSA affecte environ 1 personne sur 100 en Europe, 1 sur 80 aux Etats-Unis, selon les dernières statistiques des US Centers for Disease Control and Prevention. Les TSA se manifestent différemment selon les personnes, recouvrant des déficits dans les interactions sociales et la compréhension, une répétitivité des comportements et des intérêts et des déficiences dans le langage et la communication. De précédentes études, déjà menées chez des jumeaux, ont montré la forte composante génétique du TSA, suggérant que des gènes du développement cérébral direct sont impliqués. Quand un «  vrai  » jumeau est atteint, l’autre l’est aussi dans 70% des cas. Mais, donc, dans 30% des cas, ce n’est pas le cas. Parce que les jumeaux identiques partagent le même code génétique, on peut alors tenter de comprendre pourquoi.

Les auteurs rappellent que l’on parle de facteurs épigénétiques lorsque des facteurs environnementaux vont influer sur l’expression ou l’activité des gènes sans modifier la séquence d’ADN sous-jacente. Il s’agit alors d’une interaction de l’environnement avec le génome. Les modifications épigénétiques sont réversibles et peuvent donc représenter des cibles prometteuses pour le développement de nouvelles thérapies.

Des modèles distinctifs de la méthylation de l’ADN : Les chercheurs ont étudié ici un mécanisme épigénétique appelé méthylation de l’ADN qui bloque les séquences génétiques qui permettent l’expression du gène et donc éteignent l’activité du gène. Ils ont ainsi examiné la méthylation de l’ADN sur plus de 27.000 sites du génome de 50 paires de jumeaux identiques soit 100 participants à la Twins Early Development Study (TEDS) dont 34 paires qui différaient pour les TSA, 5 paires où les deux jumeaux étaient atteints et 11 paires de jumeaux en bonne santé. Ils identifient ainsi des modèles distinctifs de la méthylation de l’ADN associée avec le diagnostic de l’autisme, les traits de comportement liés et l’augmentation de la sévérité des symptômes. Ces modèles permettent de mieux comprendre quels mécanismes de médiation de l’interaction entre les gènes et l’environnement sont en jeu dans les troubles du spectre autistique.

Ainsi, certains sites génétiques sont toujours modifiés en cas de TSA, des différences sur d’autres sites sont spécifiques à certains symptômes et le nombre de sites de méthylation d’ADN dans le génome est associé à la sévérité des symptômes. A partir de là, les facteurs environnementaux à risque, une fois définis, pourraient être évités ou les modifications épigénétiques inversées par de nouvelles thérapies. Des résultats qui confirment aussi l’importance du rôle de l’épigénétique, en plus de la génétique, dans le développement des symptômes de l’autisme.

Source : Molecular Psychiatry (2013) doi: 10.1038/mp.2013.41 via Kings CollegeMethylomic analysis of monozygotic twins discordant for autism spectrum disorder and related behavioural traits

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