Les Bêtes du Sud Sauvage: once there was a Hushpuppy…[Sortie DVD/Blu-Ray]

Si vous n’avez pas encore vu Les Bêtes du Sud Sauvage, courrez-y. C’est certainement un des meilleurs films de l’année. Et si je ne dis pas « LE » meilleur, c’est que je trouve toujours compliqué de comparer des films aux genres différents. En tout cas, dans sa catégorie, celui-ci est un véritable diamant.

L’Histoire: Hushpuppy, 6 ans, vit dans le bayou avec son père. Brusquement, la nature s’emballe, la température monte, les glaciers fondent, libérant une armée d’aurochs. Avec la montée des eaux, l’irruption des aurochs et la santé de son père qui décline, Hushpuppy décide de partir à la recherche de sa mère disparue.

L’histoire commence donc dans le bayou. On découvre Hushpuppy, 6 ans, petite fille sauvage, et son père, Wink, tout aussi sauvage. On découvre également une communauté authentique, des gens différents, des gens « vrais ». Quel est donc ce monde étrange ? Comme on le voit assez rapidement, un monde aux frontières du nôtre, où la nature ne fait pas peur, où chaque chose a sa place, en tout cas c’est ce qu’a appris Hushpuppy. Le monde est peuplé d’animaux, dont l’homme fait partie, et ce monde, on le voit à travers ses yeux. Il y a beaucoup de fierté chez les habitants de Bathtub, notre « monde » ne les fait pas rêver. Tandis qu’à certains moments dans le film, même si leurs vies semblent difficiles, je suis sûre que le contraire peut arriver…

L’atout principal de ce film, poétique et réaliste à la fois : ces acteurs. La force de l’interprétation est telle, qu’on se sent pris aux tripes, touchés au plus profond de nous. C’est un film plein d’émotions, tristes ou gaies, mais en tout cas, à aucun moment on ne peut rester insensibles. Quvenzhané Wallis, Hushpuppy, est, malgré son jeune âge, une grande interprète. Elle m’a fait vibrer : j’ai souris, j’ai pleuré (sensible que je suis, et croyez-moi, pas qu’un peu !), bref, j’ai été émue. Et ce n’est pas désagréable d’être aussi chamboulée par un film. Wink, le père d’Hushpuppy, interprété par Dwight Henry, est tout aussi juste. Et ça rend les scènes entre père et fille juste poignantes.

La musique, apparemment toute droit sortie de l’imaginaire de Hushpuppy, ne fait que renforcer la sincérité et la sensibilité du film. Pour preuve : j’ai du sortir de la salle assez rapidement, car avec le générique de fin, j’étais toujours « dans l’émotion » et j’avais pas trop envie qu’on me voit chouiner…
Ma réaction à chaud ? Waouh. J’aime être séduite. Là, j’ai été plus que conquise, renversée, chamboulée, emportée. Les Bêtes du Sud Sauvage est assurément un film magnifique, vrai, plein d’émotions. Plus qu’un film au cinéma, vous allez découvrir des personnages riches, entiers, dont vous aurez du mal à vous détacher. Ca n’arrive pas si souvent que ça, alors ne passez pas à côté…

« Once there was a Hushpuppy and she lived with her daddy in the Bathtub »…

Stéphanie

Les Bêtes du Sud Sauvage, de Benh Zeitlin, avec Quvenzhané Wallis, Dwight Henry, Leavy Easterly, Lowell Landes…