Depuis quelques semaines déjà, Union Street guettait le travail de Monsieur Walter. Exposé à la Galerie Welcome, travaillant avec Sergeant Paper, Tealer…. Il était grand temps pour nous de rencontrer cet illustrateur de talents, afin d’en savoir plus sur lui et son travail. Voici le récit de notre entretien décalé.
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« Mr Walter »
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Union Street : Salut Monsieur Walter, le dessin, l’illustration, c’est une passion chez toi depuis tout gosse ?
Mr Walter : Depuis que j’ai 10 ans, 12 ans. J’ai commencé avec un crayon à papier, et une feuille. J’ai commencé par dessiner mes potes en cours…
US : Pourquoi avoir choisi ce pseudonyme ?
M.W : C’est venu comme ça. Je voulais un truc qui passe bien, qui soit un peu commun…. J’ai choisi ce pseudo il y a deux ans environ, depuis que j’ai à peu près trouvé mon style, il me fallait un nom.
US : Il y a deux types de travaux sur ton site. Parlons premièrement de tes illustrations. Comme beaucoup, tu bosses pas mal le motif des têtes de mort, ou sur des choses plus sombres encore, pourquoi ?
M.W : J’aime bien ce délire. Je commence aussi à aller vers autre chose, afin de ne pas tout le temps mettre des têtes de mort… Pour moi c’est vraiment important de chercher a évoluer, aller voir un peux d’autres choses sans se trahir. Je dessine aussi en blanc sur fond noir, ça change. Ca fait partie intégrante de mon style.
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« J’aime le N&B »
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US : D’ailleurs, tu travailles rarement en couleurs, ça ne te plait pas ?
M.W : Rarement, c’est vraiment quand on me demande, ou quand je dois faire un truc spécial. J’aime vraiment le noir et blanc. Ca m’est arrivé de travailler en couleurs, je ne suis pas contre ça. J’aime évoluer, ne pas rester tout le temps dans la même chose.
US : Les croix inversées, les blousons noirs, perfecto, Jimi Hendrix, les tatouages… Tu viens de la culture rock, punk ?
M.W : j’aime bien les trucs un peu rock’n’roll. Ouais, c’est vraiment mon truc… J’aime beaucoup dessiner les animaux, les habiller aussi, avec des petits bandanas, des choses comme ça.
US : J’ai l’impression que les personnages que tu nous présentes sont des bad boys, non ?
M.W : (Rires) Je ne sais pas, non, je n’en sais rien, j’aime bien, ça me fait rire. C’est vraiment du second degré, j’essaye d’amener quelque chose de drôle, un truc qui change. C’est blaguer tout ça. J’aime créer quelque chose de léché, avec un élément qui vient un peu perturber le truc oui. C’est une façon de se démarquer et d’apporter quelque chose en plus !
US : Est ce que tu peux nous parler un peu de tes commandes, de tes divers projets. J’ai vu que tu avais bossé pour Tealer, Sergeant Paper, mais aussi pour d’autres, tu peux m’en dire plus ?
M.W : J’ai fait un « mad » pour Tealer. (Un personnage avec une casquette, un starter.) D’ailleurs, je vais leur en refaire un bientôt. J’ai fait des t-shirts aussi pour Sergeant Paper, avec des oiseaux, habillés aussi. C’est tout récent. Ils lancent leur marque qui s’appelle Sergeant Coton, pour l’instant ils sont en vente dans la galerie, mais ils seront bientôt en vente en ligne. Je fais aussi de l’animation, plus pour des projets perso mais bientôt il devrait ce passer des choses de se coté la aussi.
US : Tu essayes à chaque fois d’y glisser un détail qui te correspond bien. La moustache, le chien, c’est hard ou on te laisse souvent carte blanche ?
M.W : On discute, souvent je leur montre des trucs, après on décide ensemble, de ce qu’il faut faire. Sinon, ça peut être l’inverse, je peux être briefé, tout dépend. L’important c’est que le client sois content et que je me retrouve aussi dedans…
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« Je ne me prends jamais au sérieux »
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US : D’ailleurs, y a également beaucoup d’animaux dans ton taff, c’est le travail de la matière qui t’intéresse là-dedans, qu’est ce que tu aimes ?
M.W : Non, je suis plutôt dans le détournement, ça change des visages, des têtes (têtes de mort), c’est vraiment pour changer… Pour rester le plus large possible ! Par exemple, je pourrais faire un flamant noir (Rires). J’aime bien les choses dures, mais c’est aussi pour rigoler, je ne me prends jamais au sérieux ! Cela dit, le travail de la matière est intéressant aussi, les plumes, les poiles… ça apporte beaucoup de choses !
Là par exemple, j’ai fait une pochette pour Hoosky, du coup, je leur ai fais un husky bien méchant sur fond noir.
US : On t’a vu à la Galerie Welcome, pour un Happy Meal dernièrement, quelle est la suite pour toi ? Tu as de nouveaux projets ?
M.W : Oui, c’était en mars. Y a plein de choses qui vont se faire d’ici peu de temps, mais je préfère ne pas en parler tant que rien n’est sorti ! Par contre, y aura une collab avec Tealer prochainement pour un nouveau t-shirt !
US : Pour finir, si tu ne devais me citer un ou plusieurs artistes dont le travail te fait vibrer, qui seraient-ils ?
M. W : Y a trois mecs que j’aime beaucoup : Thomas Ott, Charles Burns et Jean-Luc Navette. Le premier est un illustrateur, il fait des trucs à la carte à gratter, sur fond noir… C’est un Suisse. Il fait plus de la BD. L’autre, il fait de la BD aussi, c’est assez sombre aussi comme univers, mais c’est plus simpliste dans le style. Et le dernier est tatoueur sur lyon, il a vraiment un style génial. J’aime aussi beaucoup le travail de l’agence AKROLAB et CHÂTEAU BÂTARD.
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