genre: horreur, gore, trash, inclassable, extrême et j'en passe... (interdit aux moins de 18 ans)
Année: 2012
durée: 1h35
l'histoire: Labby, un chien doué de parole, guide un groupe d'amis à travers différentes dimensions où ils se retrouvent confrontés à l'avènement de l'antéchrist qui a choisit la mère de l'un d'eux pour naître
la critique d'Alice In Oliver:
Sur ce blog, nous avons abordé de nombreuses pellicules trashs, gores et parfois totalement inclassables. C'est par exemple le cas de films chocs et extrêmes tels que Viva la Muerte ou encore de Philosophy of a Knife, pour ne citer que ces deux exemples.
A l'heure où certains forums et fans du cinéma d'horreur s'extasient sur des films soi-disant gores et subversifs (entre autres, le nullissime The Human Centipede 2), le réalisateur, Jimmy ScreamerClauz, vient apporter sa triste pierre à l'édifice.
Le cinéaste nous présente son dernier rejeton, à savoir Where The Dead Go To Die, réalisé en 2012. Sur la forme, Where the Dead Go To Die est un film d'animation. Ce choix n'a rien du hasard. En choisissant de réaliser un long-métrage d'animation, Jimmy ScreamerClauz peut se permettre tous les excès sans être inquiété par la censure. Ce dernier point est extrêmement important.
Rappelons qu'un long-métrage avec des acteurs n'a pas le droit de montrer des scènes explicites de sexe, voire de pornographie entre des enfants et des animaux, et heureusement !
Je suppose que la lecture de la phrase précédente doit vous donner envie de gerber. Comment pourrait-il en être autrement ? Mais encore une fois, avec un long-métrage d'animation, Jimmy ScreamerClauz peut laisser libre cours à ses fantasmes et mettre en pièce des personnages pour le moins atypiques. Aussi est-il nécessaire de rappeler les grandes lignes du scénario.
Attention, SPOILERS ! Labby, un chien doué de parole, guide différents personnages, la plupart du temps, ds gosses difformes et/ou rejetés par leur famille, à travers différentes dimensions où ils se retrouvent confrontés à l'avènement de l'antéchrist qui a choisit la mère de l'un d'eux pour naître.
Ainsi, le film se divise en plusieurs sections. Dans la première, le film suit un gamin qui planifie l’avortement de sa mère. La seconde section se concentre sur un jeune adulte qui se drogue aux hormones prélevées dans le cerveau des cadavres encore frais.
Enfin, la dernière partie nous présente un gamin difforme qui s’initie au monde de l’amour et de la sexualité. La première chose qui vient immédiatement à la vision de ce véritable ovni cinématographique, c'est son graphisme volontairement saccadé et amateur.
Conçu comme une pellicule heavy et underground, Where the Dead Go To Die raconte la descente en enfer de "freaks" et/ou de marginaux. En vérité, le film ne raconte absolument rien et n'est qu'un prétexte à une accumulation de séquences chocs et particulièrement extrêmes.
Sur ce dernier point, Jimmy ScreamerClauz s'en donne à coeur joie et multiplie les éviscérations, les dissections, les scènes pornos avec des mômes, un chien et ou encore des viols sanglants, le phallus étant montré sur toutes ses formes et toutes ses coutures.
Vous l'avez donc compris: Where the dead go to die est un film profondément écoeurant et abject. Impossible d'aimer ou de trouver le moindre aspect positif à une telle production, à moins d'être mentalement perturbé. C'est aussi ce qui vient à l'esprit quand on pense à celui qui a réalisé ce film. Autre point négatif, l'animation est horrible, même chose pour les dessins et les graphismes sanglants et morbides qui composent cette pellicule trash et underground.
Sur la forme, on se croirait dans un mauvais jeu vidéo réalisé par des incompétents. Ce qui rend d'autant plus difficile la vision de ce film (encore une fois) ovni.
Difficile de comprendre ce que cherche à montrer Jimmy ScreamerClauz avec un tel film d'animation. Visiblement, Where the Dead Go To Die serait (mais c'est vraiment à mettre au conditionnel) un long-métrage sur la condition humaine.
Pourtant, même sur ce dernier point, les intentions du réalisateur sont douteuses. En vérité, Where the Dead Go To Die n'est qu'un prétexte pour accumuler les scènes subversives, les allusions à l'Antéchrist et les perversités sexuelles les plus abjectes.
Sur ce dernier point, sachez que l'auteur ne recule devant aucune excentricité.
En l'état, difficile de dire si Where the Dead Go To Die est bel et bien le film le plus violent et le plus extrême jamais réalisé. Certes, en terme de gore, de trash et de scènes sanglantes, le film bat tous les records d'obscénité. Philosophy of a Knife et consors sont donc priés d'aller faire un petit tour... Néanmoins, la tonalité du film et son propos le rendent totalement écoeurant, tant par ce qu'il montre que tant par ce qu'il dénonce (à savoir la condition de personnages rejetés par la société).
Bref, en raison des divers points évoqués dans cette chronique, je n'ai même pas envie d'attribuer une note à cette production bordélique, jusqu'auboutiste et particulièrement malsaine.