Microsoft a mis au point un business sans risque qui lui permet d’engranger des revenus sans trop se forcer. Le géant de Redmond signe en effet des accords de licences avec les constructeurs de terminaux Android, afin qu’ils puissent effectivement utiliser la plateforme de Google dans leurs produits sans crainte de retombées judiciaires.
L’éditeur estime en effet que Google a fait preuve de légèreté au moment de concevoir son système d’exploitation mobile, et que certains de ses brevets ont été utilisés sans son autorisation. Plutôt que d’aller au clash avec le moteur de recherche, Microsoft a préféré se la jouer fine, en mettant au point un système de licences qui n’inquiéteront pas les constructeurs partenaires d’Android – évidemment, tout cela n’est pas gratuit, Redmond prélèvant une certaine dîme sur chaque terminal Android vendu.
L’affaire fonctionne plutôt bien : Microsoft a fait signer plus de 20 constructeurs (dont Samsung, HTC ou LG), ce qui représente 80% des smartphones Android vendus aux États-Unis. Un analyste a estimé que si le montant de la royaltie reversée est de 1$ par appareil écoulé, ce système pourrait générer 430 millions de dollars pour les caisses de Microsoft. Si ce chiffre se monte à 8$ (ce qui, dans bien des cas, paraît assez probable), alors ce sont rien moins que 3,4 milliards de revenus supplémentaires que l’éditeur va empocher !
Et évidemment, plus le volume de terminaux Android gonfle, plus les revenus suivent. S’ils se distribuent 1,5 milliard d’appareils Android dans le monde en 2017 (une estimation réaliste), et si la moitié seulement est assujettie à la « taxe Microsoft », alors le chiffre d’affaires de l’éditeur va augmenter de 5,9 milliards. C’est ce qui s’appelle un business bien géré.