Rassemblant sur son site des textes écrits sur les murs des villes, Yves Pagès (lien dans la colonne de droite) cite, entre autres :
1 2 3 URIBE
QUE ESTA DETRAS
DE LOS FALSOS POSITIVOS
[Colombie, Bogota, au pochoir, juillet 12]
Sur Wikipédia, à la rubrique « faux positifs » (« falsos positivos »), on trouve cette déclaration de Philip Alston, rapporteur à l’ONU : « […] j'ai trouvé de nombreuses unités militaires impliquées dans ce que l'on appelle les «faux positifs», auquel cas les victimes étaient assassinées par des militaires, bien souvent en vue d'obtenir un bénéfice personnel, qu'il soit matériel ou financier [...] Généralement, les victimes ont été attirées par un recruteur au moyen de promesses mensongères vers des zones reculées où elles étaient assassinées par des soldats, qui informaient par la suite qu'elles avaient été tuées au combat, et maquillaient la scène du crime. »
Au Palais de Tokyo, c’est encore la Colombie qui attire mon attention. Marcos Avila Forero expose les photos de réalisations qu’il a sollicitées à Zuratoque, bidonville de Santander. Travaillant à aider les familles « déplacées internes » à retrouver leur logement, il leur a proposé d’écrire leur témoignage sur un sac de jute qui a été ensuite effiloché pour tisser avec le fil des sandales traditionnelles. Ainsi les témoignages se mettaient en marche. Ils sont exposés dans les Modules de la Fondation Pierre Bergé – Yves Saint Laurent, en accès libre. Le témoignage ci-contre évoque les « falsos positivos ».