Le klout est une valeur comprise entre 1 et 100 qui mesure l’influence d’un internaute sur les principaux médias sociaux. Il prend en compte l’activité de l’internaute sur Twitter, Facebook, LinkedIn en particulier mais aussi Google+, Foursquare, YouTube, Instagram, Tumblr, les blogs WordPress et Blogger, Last.fm, Flickr et Bing (volume de recherches faites sur le moteur de recherche). Plus l’activité est importante sur ces outils, plus le score a tendance à croître.
De nombreux paramètres sont pris en compte, actuellement environ 400 :
- La taille de son audience (nombre d’abonnés sur les médias sociaux mentionnés ci-avant, etc.),
- L’écho donné aux publications faites (nombre de commentaires, de retweets, etc.),
- Un score de réseau qui mesure l’influence de son audience engagée.
J’ai regardé ce qui était pris en compte plus particulièrement sur les médias sociaux suivants :
- Twitter : le nombre d’abonnés, de retweets, de mentions, de listes
- Facebook, le nombre d’amis, de likes, de commentaires, de publications sur le mur ou la timeline
- LinkedIn : le cap de connexions franchis (par ex. + 100), le nombre de likes et de recommandations
- Google+ : le nombre de +1, de partages et de commentaires
- Foursquare : les tips sauvegardés, les tips « liked » par les autres
Il est possible de créer un compte sur Klout via ses comptes Twitter ou Facebook et d’ainsi pouvoir accéder à son tableau de bord de klout et de suivre son score (ou celui de la présence de son entreprise sur les médias sociaux qui est sous-estimée, en effet une entreprise pouvant disposer de plusieurs comptes sur Twitter) qui est mis à jour chaque jour. En outre, on dispose de statistiques macros sur la contribution des principaux médias sociaux en pourcentage au calcul de son propre klout.
Chaque compte Klout possède des influenceurs et des thèmes de prédilection. Il est possible de connaître ses « moments », les actions qui ont permis d’influencer d’autres internautes sur les réseaux sociaux par rapport à des publications faites et de faire des analyses a posteriori. Comme tout réseau social, on peut inviter des contacts.
Les perks sont des avantages octroyés par des marques à des utilisateurs de klout qui ont un score supérieur à un nombre donné. Il est également possible de répondre à des questions posées en anglais par d’autres utilisateurs de klout pour partager dans ses domaines de connaissance, c’est un peu du « Quora light ». D’adresser des « +K » à des utilisateurs que l’on souhaite récompenser, une sorte de whuffie. Un écosystème se crée progressivement au fil des mois. L’outil évoluant, la matrice 4×4 donnant la typologie d’un utilisateur de klout n’apparaît plus.
Le klout, qui est pour l’heure l’outil de mesure d’influence le plus populaire, devient une obsession pour certains community managers. Un niveau de klout minimum est même requis pour certaines fonctions comme on demande un niveau minimum en anglais de type TOEIC. Todd Bacile, professeur de l’université de Floride, a pris en compte dans les cours de marketing qu’il enseigne à ses élèves qu’un score minimum de 35 était nécessaire.
La réactivité à ce que l’on poste et le degré d’influence des personnes avec lesquelles on interagit sont importants. Aussi il convient de rester vigilant car les « dérives kloutières » sont à craindre. La course au toujours plus gros score de klout peut s’effectuer au dépend de la qualité. C’est le même défaut qui existe pour le PageRank d’une page d’accueil d’un site/blog où de petits billets courts et fréquents pas forcément intéressants priment généralement des articles de fond mais plus rares. En outre, la façon de rédiger, d’interpeller voire de polémiquer peut donner lieu à une plus grande propension à être retweeté ou commenté de nature à faire grossir son klout. La forme prime souvent le fond. Des questions qui restent à méditer…