La société The Phone House semble bel et bien en très fâcheuse posture. En effet, elle va tout simplement devoir suspendre ses activités de distribution en France, de manière progressive courant 2014, et potentiellement licencier ses 1200 collaborateurs. La faute à la "non-viabilité démontrée de son modèle de distribution".
Le distributeur de téléphonie The Phone House, filiale de l'américain Best Buy a annoncé ce mardi la fin de ses activités de distribution en propre dans l'hexagone "de manière progressive courant 2014".
En effet, dans un communiqué envoyé en fin de matinée, le groupe évoque la "non-viabilité de son modèle" pour justifier sa décision.
Il est vrai qu’en septembre 2012, le groupe avait déjà annoncé un projet de plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) avec la suppression de 246 postes et la fermeture de 79 de ses magasins, avant de le suspendre le 1er mars pour étudier l'impact de la décision de France Télécom-Orange de ne pas renouveler son contrat à la fin de l'année.
Mais Orange, qui représente environ 52% des ventes de The Phone House, avait donné un an de sursis à l'opérateur. Mardi, The Phone House indique pourtant qu’elle doit "annoncer aujourd'hui en Comité d'Entreprise le projet de fin de ses activités de distribution en propre sur la France, de manière progressive courant 2014, au regard de la non-viabilité démontrée de son modèle de distribution".
Mais la direction indique tout faire pour "la sauvegarde des emplois est (son) unique objectif et travaille à une série d'initiatives permettant d'identifier de nouvelles opportunités pour ses salariés mais également pour ses franchisés".
Pour l’heure, même si elle dit vouloir "minimiser la perte des emplois, elle ne donne aucun chiffre précis.
Selon les syndicats, 900 des 1.200 salariés travaillent en boutique. The Phone House appartient pour 50% au distributeur américain d'électronique grand public Best Buy, qui a annoncé mardi son retrait d'Europe, avec la cession de ses parts dans sa filiale régionale à son partenaire Carphone Wharehouse Group (ce dernier détenant les 50% restants de The Phone House).