Du rififi chez les femelles au pouvoir

Publié le 18 avril 2008 par Muzard

Au cours des dernières semaines, les subordonnés de la tribu Sarkozy, les femelles en particulier, se sont permis de bafouer l’autorité de leur chef.

Certaines ont carrément poussé un grand coup de gueule contre le gouvernement, en exprimant leur désaccord sur le projet de « plan banlieues  » pour Fadéla Amara, le projet de loi sur les OGM pour Nathalie Kosciusko Morizet.
D’autres ont pris des initiatives sans en référer au préalable au grand chef :  Roselyne Bachelot annonce l’enterrement de la carte « famille nombreuse » ressuscité par Sarko le lendemain tandis-que Yama Rade pose des conditions à la présence de Sarkozy aux JO.

A ces actes d’indépendance, il faut ajouter quelques réflexions maladroites dégradantes pour l’image de leurs supérieurs: l’un sentirait des pieds et ronflerait, un autre serait coupable de lâcheté…

Sarkozy ne pouvait pas rester inactif.Le singe qui est en lui s’est alors réveillé.
Que certaines personnes contestent son autorité, c’est déjà grave mais lorsque ces personnes s’avèrent être des femelles, c’est pire.

Chez les bonobos, quand les femelles organisent une coalition anti-chef, ce dernier peut déjà faire ses valises, ses jours sont comptés.

Comment réagit un chef primate dont l’autorité est bafouée ?


Chez les chimpanzés, il n’est pas rare que le chef sanctionne physiquement les subordonnés rebelles en leur rappelant d’un bon coup de canines, qui est le « patron ».

Mais le plus souvent, une parade d’intimidation suffit à conforter son statut.

Le chef se présente alors devant ses sujets, le poil hérissé, une pierre à la main (qui représente une arme potentielle) et bascule de droite à gauche en poussant de grands cris. Ces basculements lui permettent de s’échauffer avant de charger, sauf qu’en général, il s’en tient à l’échauffement, cela suffit à impressionner sa tribu.
Le cri du dominant
Sarzozy, en primate évolué, s’est gardé d’étrangler ou de mordre ses femelles récalcitrantes, mais il a convoqué sa tribu. S’est-il présenté le poil hérissé, un stylo ou un coupe papier à la main en symbole d’arme, cela nous ne le savons pas. En revanche, conformément à ses habitudes, il a bombé le torse et a entamé sa parade très "personnelle" : des mouvements compulsifs droite-gauche, comme s’il comptait « charger » sa troupe.

Et puis surtout il a poussé son cri du dominant :
désormais toute prise de parole publique doit obtenir une autorisation préalable du nouveau censeur, nommé à cet effet, le communicant Thierry Sausset.
La transgression de cette procédure sera désormais sanctionnée « par la porte »
, tout le monde a compris le message.
Sarkozy a peut-être réussi à réaffirmer son statut et a empêcher la formation d’une  coalition de femelles qui pouvait le menacer, sans avoir besoin de recourir aux crocs. L'histoire nous le dira.

Belle invention humaine que le langage, il permet quand même de limiter les effusions de sang