Gueant aimerait liquider l'affaire des tableaux

Publié le 01 mai 2013 par Fabianus

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Claude Guéant, ancien ministre de l’intérieur (en 2011-2012) et ancien secrétaire général de l’Élysée (en 2007-2011) doit s’expliquer, depuis quelques jours, sur les relations qu’il a avec l’argent depuis qu’on a découvert une somme de 500 000 € sur son compte principal, en février dernier, dans le cadre d’une enquête préliminaire sur des accusations de financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007.
L’information a été révélée par Le Canard enchaîné qui a pris, cette fois-ci, une avance sur Médiapart à en défriser la moustache de Plenel.
Guéant, à l’image d’un ancien ministre du budget, se défend :
- Je n’ai jamais rien blanchi, je ne sais pas comment on fait ça déclare-t-il le mardi 30 avril sur Canal +.
Un petit stage de remise à niveau avec Cahuzac ?
- Ces informations qui sont diffusées me portent préjudice, portent atteinte à mon honneur, me peinent, c’est déloyal, rajoute-t-il d’une voix mielleusement dégoûtée. Et en plus le secret de l’instruction a encore été bafoué !
Selon Guéant, la modique somme provient de la vente en 2008 de deux tableaux acquis « il y a une vingtaine d’années » et revendus à un avocat malaisien.
- Malaisien ou Malais, lance une journaliste vicieuse en sémantique ?
- Heu, Malaisien, heu, je crois…Enfin, c’est ce qu’il m’a dit ! Mais c’est quoi la différence ?
- Ah, ah, vous ignorez ! Il y a malaise ! Je vais vous le dire ignorant !
- Je vous en prie ! Restez poli !
- Le Malais parle malais et pratique l’islam. Donc être Malais renvoie à une conception ethnique ! On est Malais parce qu’on se conforme aux coutumes de la Malaisie et qu’on est né d’un parent au sein de la Fédération de Malaisie, celle d’avant l’indépendance de 1957 !
- Ah, ah… !! J’ignorais !
- Et un Malaisien peut très bien ne pas être Malais ! De même qu’un Rabelaisien peut très bien ne pas être râblé !
- Ah, ah… ! Ah bon !
- Et de qui sont ces tableaux ?
- Je peux vous le dire mais vraiment le peintre n’est pas connu. Enfin, si vous insistez : c’est Andries van Hontven !
- Non, Mr. Guéant, van Eertvelt !
- Vous, vous êtes sûre ?
- Affirmatif ! J’ai eu l’occasion de faire un exposé sur la peinture flamande du XVIIème siècle lors de mes études en histoire de l’art ! Je suis incollable sur le sujet !
- Ah, ah ? Si vous le dites !
- Et vous auriez vendu ces deux tableaux pour une valeur de 500.000 € ? Ça ne vaut pas plus de 300.000 € grand maximum !
- Alors, là, non ! Le Malaisien m’a vraiment payé 500.000 € ! Mais de toute façon cela ne vous regarde pas ! Dites-moi, vous ne seriez pas celle qui a enfreint le secret de l’instruction, par hasard ?
- Je n’ai jamais rien enfreint (mais tout en accélérateur) je ne sais pas comment on fait ça !!
- Hum, un petit stage de remise à niveau chez Plenel ?
- Ne cherchez pas à détourner la conversation ! On dit aussi que, lors de la perquisition à votre domicile, des factures auraient été découvertes avec mention « payées en liquide » !
- Je vois qu’on continue à bafouer l’instruction du sacré, heu, du secret, heu, enfin le contraire ! Mais je suis clair là-dessus ! Oui, j’ai payé avec une pléthore de liquides qui provenaient de primes de cabinet réglées en espèces !
- Ah bon ? Je m’étonne ! Mr Jospin avait supprimé ce genre de fonds secrets hyper liquides dès 2002 !
- Mais uniquement à l’extérieur ! Pas à l’Intérieur !
- Vous voulez dire Placebo, heu, Place Beauvau ?
- Exact ! Et sans ma détermination désintéressée le système aurait perduré ! Je me suis battu durant quatre ans ! Enfin, en 2006, les milliers de fonctionnaires de l’Intérieur ont été rémunérés de leur prime sans aucune liquidité, donc par virement, pour le plus grand bien de Bercy !
- Hum, je vois ! L’ancien système a été liquidé !
- C’est clair comme de l’eau de Beauvau !
- Merci Mr Guéant d’avoir voulu répondre à mes questions !
- Mais je vous en prie ! La prochaine fois sucez une pastille à la réglisse : votre haleine laisse à désirer !
- J’allais vous suggérer la même technique !