Vers 19h00 le samedi 1er mai 1993, on apprenait sur TF1 que l'ancien Premier Ministre Pierre Bérégovoy s'était tiré une balle dans la tête, à Nevers. Il a été
rapatrié dans un hôpital parisien où il est mort. Le PS avait été largement battu aux élections législatives de mars 1993 et il s'était rendu responsable de cet effondrement. Le Président de la
République François Mitterrand aurait refusé de lui parler ces derniers jours et, acculé par le scandale de son prêt à taux gratuit d'un million de francs, il se serait suicidé. Le conditionnel
reste cependant encore de mise car bien après cette tragédie, sa mort reste encore mystérieuse et plusieurs indices donnent des éléments allant contre la thèse du suicide. Hommage à un homme qui
n'était pas du sérail, qui a appris la politique et l'économie sur le tas et qui fut considéré, par le "Financial Times" comme l'un des meilleurs Ministres des Finances au monde. Il l'avait été
de 1984 à 1986 et de 1988 à 1992 après avoir été Secrétaire Général de l'Elysée de 1981 à 1983 et Ministre des Affaires sociales de 1983 à 1984 et avant d'avoir été nommé à Matignon de 1992 à
1993.
Le même jour, un demandeur d'emploi s'était suicidé par le feu pour exprimer le désespoir du chômage. Son message n'aura hélas pas été perçu par les médias, bien
trop occupés par le suicide de Pierre Bérégovoy. Hommage également à cet inconnu, victime parmi d'autres d'une crise économique qui n'en finit plus depuis une quarantaine d'années.
Sylvain Rakotoarison (1er mai 2013)