Cet article est un article invité de : ivision.fr
Cloud computing et SaaS ont été parmi les thématiques les plus en vogue de l’actualité IT de ces derniers mois. Il s’agit en effet des secteurs les plus dynamiques des services informatiques et des logiciels, ceux dont la croissance et la création de valeur sont les plus importants.
Mais avec le Cloud et les applications Saas, l’entreprise délègue désormais en externe les gestion de ses sites webs, fichiers et applications, des éléments autrefois gérés en interne, par la DSI. Il est alors légitime, pour les dirigeants comme pour les directeurs de systèmes d’information, de s’interroger. Comment bien gérer le SI de l’entreprise en prenant en compte ces nouveaux usages ? Le métier de DSI peut-il être remis en cause par ces nouvelles pratiques ? Le métier de DSI doit-il connaître de nouvelles orientations ?
C’est ce à quoi nous allons tâcher de répondre brièvement dans cet article.
Le Cloud Computing / Saas : les avantages
Si le Cloud a connu un si vif succès ces dernières années, c’est bien évidemment parce qu’il offre de multiples avantages aux entreprises. Il s’agit en effet de confier l’hébergement de son informatique à un prestataire externe, qui va facturer non pas une allocation de matériel mais bien la consommation de ce matériel, et va le facturer au client sous forme de service. Le bénéfice immédiat pour l’entreprise est l’absence d’investissement coûteux en matériel.
Le second avantage est la flexibilité, puisque les infrastrutures de Cloud Computing s’adaptent au besoins techniques du client (augmentation de la bande passante par exemple). De plus, en terme de gestion, les clients n’ont plus à s’occuper de la gestion ou de la mise à jour de leur matériel.
Enfin, avantage non des moindre, toutes les ressources (fichiers, documents, applications, mails…) sont mises à disposition en ligne, ce qui facilité donc la mobilité.
Du coté des applications Saas, on retrouve les mêmes avantages : généralement proposées sous forme d’abonnement, elles ne nécessitent pas de lourd investissements, ce qui réduit à la fois les risques financiers mais également les risques d’avoir fait une erreur en choisissant cette solution.
De plus, de part leurs caractéristiques techniques, les application Saas sont généralement plus faciles à intégrer au SI existant, et plus facile à utiliser et à appréhender pour les utilisateurs. Elles disposent en effet de passerelles leur permettant de se connecter aux applications existantes, et elles bénéficient d’interfaces plus ergonomiques.
Enfin, comme pour le Cloud Computing, les applications Saas sont utilisables en situation de mobilité.
Les risques à étudier pour la DSI
Pour la DSI, les risques à envisager sont multiples. Les plus évidents sont ceux liés à la sécurité : en hébergeant des données stratégiques à l’extérieur du SI, ne risque-t-on pas d’en perdre le contrôle, d’augmenter le nombre de failles ou d’incidents liés à leur partage, leur stockage ou à leur sauvegarde ?
Autre risque, en confiant la gestion de ses données et de son matériel informatique, le DSI ne risque-t-il pas également de déléguer ses propres responsabilités et donc, de diminuer la valeur de son propre poste ?
De nouvelles orientations pour les fonctions DSI
Parce que le Cloud Computing permet de réaliser des économies et de bénéficier d’une meilleure flexibilité pour son SI, nul doute qu’il est promis à un bel avenir. Il est aujourd’hui préconisée par les plus grandes institutions et administrations pour réduire les coûts et augmenter la compétitivité de leurs établissements. De même les applications Saas ont le vent en poupe, et représentent désormais près de 50% des développements de nouvelles applications. Ce qui veut dire que les métiers de la DSI devront nécessairement faire avec ces nouvelles tendances. mais est-ce pour autant un mal ?
Peut-être pas, car avec ces nouvelles pratiques, le métier de DSI tend à s’orienter vers des tâches davantage stratégiques.
Le rôle du DSI, tout aussi primordial, sera en effet d’intervenir en amont afin de mettre en place la politique de Cloud de l’entreprise. Il sera également chargé de traiter avec les fournisseurs, et de conseiller à sa direction les meilleurs solutions d’externalisation possibles pour l’entreprise, en prenant en compte ses besoins, qu’il connaît intimement, mais également ses processus métiers et ses évolutions futures.
Il est par ailleurs responsable du succès de la mise en place du Cloud Computing dans la société. Il également en charge de préparer le passage d’une gestion en interne à une gestion externalisée afin d’assurer une continuité dans le travail et de protéger l’entreprise contre le risque de pertes de données.
Enfin, au quotidien, il s’assure du bon fonctionnement du système, du respect des contrats par les fournisseurs, et gère toutes les problématiques liées à la sécurité et au partage des données, en bonne coordination avec les prestataires.
Ainsi, le métier de DSI, tout autant technique, devient moins opérationnel et davantage stratégique. La DSI reste l’interlocuteur privilégié entre la direction et les prestataires choisis. Elle seule possède les compétences pour traiter les incidents et faire le relai de l’information avec la direction. De son coté, l’entreprise gagne en souplesse et a la possibilité de mieux maîtriser ses coûts de gestion informatique.Loic FONTAINE