Si vous avez loupé les épisodes précédents...
Ison, une comète à suivre, épisode 1/12
Comète Ison, la discrète, épisode 2/12
Comète Ison, la trop discrète, épisode
3/12
Rappel de l'unité astronomique :
1 AU = 149.597.870.700 mètres.
Sa course en avril ?
Au 1er avril, la comète était 4,258 AU de distance du Soleil et à 3,909 AU au 30 avril.
La comète s'est donc rapprochée du Soleil de 0,349 AU soit environ 52,2 millions de km en 30 jours.
La vitesse relative moyenne est égale à 72500 km/h environ (plus de 20,1 km/s).
Voici la position exacte de la comète au 1er mai, située à 583 millions km du Soleil.
Vue du système solaire interne par le dessus.
Vue de 3/4.
Vue par la tranche
Voici une photo d'Ison de ce mois d'avril 2013, the photo.
Une photo prise par le télescope spatial Hubble qui a justement fêté ses 23 ans en orbite le 24 avril dernier.
Credit: NASA, ESA, J.-Y. Li (Planetary Science Institute), and the Hubble Comet ISON Imaging Science Team
Cette image a été prise le 10 avril, alors que la comète était située à 620 millions km du Soleil.
La fausse couleur bleue a été ajoutée pour mettre en évidence la structure de la comète.
Même à cette grande distance, la comète est déjà active, et les rayons du Soleil (vent solaire pour être plus précis) chauffent la surface provoquant la sublimation
des glaces du noyau.
Une analyse détaillée de la queue entourant le noyau glacé révèle un puissant dégazage.
Les premières mesures indiquent que le noyau cométaire n'est pas plus grand que 5 à 6,5 km.
Selon les chercheurs, c'est remarquablement faible compte tenu du niveau élevé d'activité observé jusqu'à présent.
Les astronomes utilisent ces images afin d'estimer l'activité de la comète lors de son passage au plus proche du Soleil (au périhélie) le 28 novembre prochain, à
plus d'1 million de kilomètres.
La tête de la comète est large de 5000 km, soit 1,2 fois l'Australie.
La queue de poussière s'étend quant à elle sur plus de 90000 km, bien au-delà du champ de vision d'Hubble.
Source : http://hubblesite.org/newscenter/archive/releases/2013/14/image/a/
Science-fiction ?
La Nasa se projette au 12 janvier 2014, alors que la comète est déjà passée au plus proche du Soleil, le 28 novembre précédent.
Elle imagine la Terre le long de son orbite, entrant en contact avec les poussières laissées par la comète Ison, engendrant ainsi une pluie météoritique plutôt
inhabituelle, voire même exceptionnelle.
Paul Wiegert à l'origine de cette théorie a modélisé la trajectoire de la trainée de poussières de la comète Ison.
Il estime ainsi que les très fines particules (pas plus grandes que quelques microns) entreraient dans l'atmosphère a une vitesse de 56 km/s.
Et parce que ces particules sont si petites, elles seraient désintégrées très rapidement sans brûler en un éclair de lumière.
Il ne faut ainsi pas s'attendre à voir quelque chose. La pluie météoritique invisible, si elle a lieu, serait très lente. Cela pourrait prendre des mois, des
années, aux poussières fines de s'installer dans la haute atmosphère.
Cela pourrait aussi engendrer des nuages noctulescents.
Mr Wiegert indique une autre particularité. La pluie frappera notre planète depuis deux directions à la fois..
Lorsque la Terre traversera le flux de débris, nous allons rencontrer deux populations de poussières cométaires.
Le premier essaim de poussières est celui que la comète a laissé derrière elle.
Le second essaim est celui des poussières poussées dans la direction opposée, poussées par les radiations solaires.
"D'après mon expérience, ce genre de double essaim est sans précédent", explique Wiegert.
Voyez tout cela en vidéo (anglais sous-titré) :
Dernière observation de Clay Sherrod en Arkansas
Effectuée le 29 avril, il ne détecte pratiquement aucune évolution de la luminosité au cours de ce mois d'avril. La magnitude est toujours de 15,9. Voici son lien.