Du coté des exploitants de résidences de tourisme comme de celui des investisseurs dans ce produit de défiscalisation, l’organisation se peaufine.
Une toile de John Singer Sargent : Les ramasseuses d’huitres de Cancale
« Nées il y a 30 ans, les résidences de tourisme ont eu le souci d’asseoir leur statut et de conquérir les territoires » me rappelle Pascale Jaillet, déléguée générale au SNRT (syndicat national des résidences de tourisme). Regroupant les exploitants de ces structures d’hébergement, il compte à ce jour 87 adhérents exploitant 1.102 résidences de tourisme totalisant 470.800 lits.
Parmi les adhérents, figure toujours le groupe Lagrange. En revanche, des exploitants comme LVR et Quiétude en ont été exclus.
L’une de ses préoccupations actuelles consiste à mieux communiquer. Pour ce faire, ce syndicat donne un coup de neuf à sa lettre d’information et à son site internet : www.snrt.fr.
« Seul hic, les déboires des investisseurs privés dans les résidences de tourisme ne semble pas encore figurer dans ses priorités » me confie un observateur.
Bienvenue à la FNAPRT
Justement pour tenter de faire contrepoids, la FNAPRT (Fédération nationale des associations de propriétaires de résidences de tourisme) a vu le jour en mars 2013. Moins de deux mois après son lancement, elle compte une douzaine d’associations de défense des propriétaires. Parmi ses adhérents figurent :
Village de Cancale, Cap Green Fréhel, Village des Lapons Les Saisies,
Cimes Blanches La Rosiere – Montvalezan, Village de la Mer Talmont-St-Hilaire, Village de Vignec, Cristal Argentières, Bastide de Lascaud,
Port Marine Ste-Maxime, Le Belvédère Luchon, Les Hauts de Chavant
Les Houches, Les hauts de la Houle à Cancale.
« Une quinzaine d’associations sont en cours de constitution et sur le point d’adhérer » me signale Georges Guérin, à la tête de la FNAPRT.
Généralement, les difficultés avec le gestionnaire portent sur des retards, voire des impayés de loyers au cours du premier bail commercial, ou sur le renouvellement dudit bail à des conditions révisées sérieusement à la baisse.
Prenons l’exemple d’une résidence Lagrange Prestige à Luchon Superbagnères : le Belvédère comportant 95 lots et exploitée depuis 2004. Les balcons ne seraient pas aux normes, ce qui les rendrait dangereux. Dans cette résidence, les investisseurs supportent une baisse de loyers de 65% et une hausse de leurs charges. Résultat : par rapport au loyer d’origine, le loyer net de charges versé par Résitel recule de plus de 70%!
Luchon ne constitue pas un cas isolé. Depuis au moins cinq ans, les accidents se multiplient dans le monde feutré de la gestion des résidences de tourisme, avec notamment le groupe Guinot, LVR et Quiétude. Derniers en date, ceux de Résitel et de Soderev du groupe Lagrange.
Bientôt un rapport de la DGCCRF
La DGCCRF (Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes) devrait rendre un rapport sur les résidences de tourisme. Nul doute que le SNRT et la FNAPRT seront consultés pour l’occasion.
En attendant, je vous donne rendez-vous à la mi-mai. Dans l’intervalle, n’hésitez pas à rédiger sur ce blog un commentaire , suite à ce billet et aux précédents.
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