La boxe met en scène un spectacle de violence qui prend pour cible le corps d'un adversaire et pour objet sa destruction selon une codification (plus ou moins) rigoureuse et (plus ou moins) contrôlée. Elle constitue l'une des rares disciplines sportives qui se concluent par l'anéantissement de la conscience d'un homme et par son incapacité physique de poursuivre le combat. Le KO demeure le fleuron de cette maitrise des coups et le rêve du boxeur à l'entrainement.
(...et du fan dans la foule).
Cette citation, (outre les parenthèses), est d'André Rauch, tiré de son chapître Violence et maîtrise de soi en boxe un essai rédigé en 1993. Elle décrit dans toute sa candeur, et avec précision, en somme pourquoi je n'aime pas ce sport.
Se frapper sur la gueule? anéantir l'autre? Pas mon type de trip. Les combats extrêmes...je n'en parle même pas.
Rien d'un uppercut. N'est pas Muhammed Ali qui le souhaite.
Bon, je ne doute pas qu'il faut être sacrément en forme pour se taper sur la gueule sur scène pendant deux heures. Je ne doute pas non plus qu'il s'agisse d'un spectacle qui puisse plaire à bien des gens. Je suis le premier à me lever dans mon salon quand, au hockey, les gants sont tombés. Une minute, une minute et demie, moins, c'est saisissant. Inattendu. Peut-être fascinant. Mais 12 fois 3 minutes...pfff! Pas pour moi. Je dirais même que dès le troisième round je commence à trouver insupportable. Si ça se rend aux juges, je ne crois pas à l'honnêteté. Ce seront les directeurs du marketing qui décideront.
On ne me force pas, mais on m'oblige un peu à boire de leur jus. Lucian ou Jean Pascal à tous les trois jours? pleeeeeease...
Mais ce qui m'irrite davantage est un autre type de plante grimpante. Une véritable gangrène. LES PUBS SUR LE POKER, SES JOUEURS, LEUR UNIVERS, LEUR BOUILLE DE NOBODY DEVENU RICHE, LE TEXAS HOLD'EM, LES CASINOS...ASSEZ!
Je ferme ma tivi sur cette face qui m'invite à me livrer aux lois du hasard, sur cette bouille d'average Joe que je devrais maintenant connaître, sur cette jeune femme qui me dévoile un peu de ses seins et m'invite du regard, sur ces joueurs aux lunettes fumées autour d'une table, pour entendre ensuite dans ma voiture une autre pub sur une radio commerciale qui m'invite à jouer seulement si j'ai 18 ans et plus. En prenant mon courrier au retour à la maison il s'y trouve une pub de Loto-Québec et une invitation à un Texas Hold'em dans le quartier. On chassait le communiste pour moins que ça dans les années 50.
Parce que Rafael Nadal y joue dans son bain, ça devrait être plus sain?
Je ne veux pas de cette eau et on m'en asperge de partout. PARTOUT. Je pisse dans un lieu public et qui a les yeux sur mon zob? un nobody qui m'invite à flamber mon pécule sur un site quelconque. Je lis un journal culturel au centre-ville et Jonathan Duhamel me fait signe dans le coin d'une page.
Il n'y a qu'une seule pub qui ferait mon plaisir et elle a été bannie.
Et pourtant, elle dit tout.
Mais le jeu est une histoire de secrets.
Alors pourquoi ne pas garder tout ça confidentiel, bordel?
Ah oui! Parce que nous sommes soumis à notre Dieu...
L'argent.
Je ne suis pas un gamer, ne le serai jamais, so don't bother showing up.