Half Moon Run © John Londono
Les Canadiens ont rapidement fait leurs preuves en première partie de nombreux artistes (Metric, Patrick Watson). Ils étaient ce soir en tête d’affiche, devant leurs compatriotes de Plants & Animals. Tourcoing, qui les avait déjà accueilli en octobre dernier, est heureux de les retrouver.
La petite heure musicale qui va se dérouler est pleine de richesse et de puissance. Half Moon Run nous fait passer par différents états. D’abord la douceur lors des premiers morceaux, qui nous laisse le plaisir d’entendre la voix de Devon, légèrement éraillée. Puis vient le moment de la batterie, de ses percussions entêtantes avec Call me in the afternoon et Full circle. Des chansons dansantes, enivrantes qui donnent envie de crier sous la lune.
Comme la lune a plusieurs faces, on se plait aussi à contempler en silence Need it - la love song – et à frissonner devant No more losing war. Le groupe n’est pas sans rappeler Radiohead dans certaines intonations, par exemple la chanson Give up; une mélodie simple, répétitive qui touche droit aux tripes.
Half Moon Run propose diverses couleurs musicales autour de l’indé-rock, mais excelle surtout lorsque la batterie est à l’honneur. Très inspirés en live, les Canadiens respirent encore l’honnêteté lorsqu’ils jouent. Pour plus de flexibilité, ils sont multi-instrumentistes et ne cessent d’intervertir leurs instruments (tous jouent au moins deux instruments en plus du chant), comme le batteur qui a un clavier posé sur la grosse caisse.
Aussi bon en acoustique, ils livrent une dernière balade avec mandoline et guitare au bord de la scène – une très belle fin pour un concert fabuleux et scintillant.
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