Critiques Séries : Revolution. Saison 1. Episode 15.

Publié le 30 avril 2013 par Delromainzika @cabreakingnews

Revolution // Saison 1. Episode 15. Home.


Si cette seconde partie de saison 1 de Revolution fonctionne plutôt bien, c'est surtout grâce à une envie permanente de la part des scénaristes de chambouler l'histoire. Sauf que dans certains cas, on ne peut pas dire que cela soit ce qu'il y a de plus réussi. Je parle bien entendu de "Home". Je partais sans préjugés aucun mais surtout l'envie d'aimer ce que j'allais voir. Notamment car Annie Wersching (24) allait apparaitre dans l'épisode et étant donné que j'adore cette actrice, je ne pouvais qu'apprécier. Sauf que malheureusement, cet épisode était bourré de mélancolie et de romance. Pendant que l'on laisse alors toute réflexion politique et militaire en plan (ou du moins, en partie). L'idée de cet épisode est de tenter d'établir à nouveau les relations que chacun a avec les autres. Notamment vis à vis de Monroe. Je pense que le problème n'est pas tant le personnage mais plutôt David Lyons. Cet acteur est vide. Il n'a aucune envergure et ne parvient pas à me convaincre. C'est dommage car je suis certain qu'avec un acteur un tantinet plus ambitieux nous aurions certainement pu avoir des scènes plus touchantes et percutantes.
L'épisode revient donc sur l'ex fiancée de Miles, Emma (incarnée par Annie Wersching). Cette dernière était dans l'émotion, juste comme il faut pour ne pas trop en faire. Et pendant ce temps elle se retrouve au milieu d'acteurs guignols qui ne ressemblent clairement à rien. Les scènes sont souvent longues et lourdes. On s'ennui donc terriblement. Revolution veut trop insister sur l'aspect émotionnel de la série sauf que ce n'est clairement pas ce que je préfère dans cette série. Elle a tellement de choses à explorer ailleurs (et notamment en Georgia depuis que nous y sommes aller dans l'épisode précédent). Sauf que la série préfère prendre le temps d'une petite pause, histoire de laisser le téléspectateur dans l'ennui le plus total. Comme si les scénaristes n'en avait rien à faire du pauvre téléspectateur avide d'action et de mystères que je suis. L'aspect émotionnel de Revolution n'est pas totalement raté non plus. Elizabeth Mitchell était déjà parvenue à insuffler une bonne dose de sentimentalisme avec efficacité. Et Annie le fait elle aussi de façon juste. Mais les autres personnages sont niais et inutile.
Un peu comme Jeremy Baker (Mark Pellegrino) qui faisait son grand retour. L'inutilité de ce retour prouve encore une fois toute la putridité des intrigues de Revolution. Elle ne sait pas s'en tenir à un rythme de conduite. Il faut donc absolument qu'elle fasse encore et encore ce qu'elle fait de plus navrant (ce qui est dommage). L'évolution de Revolution était satisfaisante ces derniers temps, notamment vis à vis de Miles sauf que cet épisode ne parvient pas à reprendre le fouet et à donner un petit coup au personnage. On s'ennui donc là aussi terriblement. Nous allons par ailleurs découvrir que Tom Neville n'a jamais été partisan de la Monroe Republic mais qu'il a toujours été dans le camp de la Georgia Federation. Autant vous dire que j'ai eu un peu de mal avec ce cliffangher pas très crédible. On sent que c'est une tentative désespérée de la part des scénaristes de nous laisser sur le carreau. Qui aurait pu croire que Tom n'était pas un partisan de Monroe. Il a pourtant tout fait pour prouver qu'il était contre les autres, jusqu'à renier son fils (je me demande même comment ce dernier va réagir).
Son grand retour au bercaille me laisse dubitatif. Je me demande ce que Revolution compte faire avec ce personnage dans cette toute nouvelle configuration. Certes cela peut être intéressant au premier abord mais cela peut aussi rapidement tourner au ridicule. Je suis donc dans l'attente de quelque chose qui j'espère prendra forme dans les prochains épisodes sans quoi on court droit à la catastrophe. Par ailleurs, Aaron et Rachel sont toujours sur le chemin pour aller à The Tower, ce grand bâtiment qui pourrait remettre en marche le courant dans le monde entier. Enfin, là n'est pas le sujet. Aaron va retrouver sa femme, celle qu'il avait abandonné afin de la sauver par le passé. Elle est maintenant mariée à un autre homme. Le côté dramatique de cette histoire peine à devenir intéressant. C'est touchant c'est certain, mais qu'est ce que tout ce pathos vient faire dans un épisode déjà riche en larmoyant. C'est dommage car j'ai eu l'impression de faire une crise de foi tant le pathos était présent dans cet épisode. Aaron n'arrange pas les choses même si j'ai bien aimé le petit moment qu'il partage avec son ex femme ou encore avec Rachel.
Finalement, je me demande où est ce que Revolution veut aller. La série vagabonde entre le bon et le très mauvais. C'est dommage que la constance des quelques épisodes précédents prenne fin. Je vois plutôt ça comme un écart de conduite uniquement là pour nous attacher aux personnages sauf que tout cela d'un coup n'en fait pas un épisode équilibré. L'ennui est terrifant et me donne parfois enfin de me couper les veines. Par ailleurs, Revolution a déjà été renouvelée pour une saison 2 par NBC et ce malgré des audiences plutôt décevante depuis son grand retour il y a quelques semaines. De plus, Rockne O'Bannon, le créateur de Cult (hum hum...), de Deception (ouais) et de Fascape (yeahhh) rejoint l'équipe d'Eric Kripke pour la seconde saison. En espérant qu'il apporte une approche différente à la série. En avant les vaisseaux spatiales !
Note : 3.5/10. En bref, le trop plein de bons sentiments m'ennui terriblement. Surtout ici. Malgré la présence d'Annie Wersching, l'épisode n'est pas sauvé du désastre dans lequel il s'est plongé dès ses premières minutes.