Sale bête" est de retour ! Dans ce nouvel épisode, Bestiole (anti-héros malgré lui, sorte de bug sorti de "La Fabrique", une usine à animaux de compagnie transgéniques et sur mesure d’où sortent à présent la quasi-totalité des toutous à mémère et autres NAC) croit enfin avoir trouvé un maître pour lui apprendre à pourrir la vie des humains en la personne de Clarky, le chat de la famille qui l’a recueilli. Mais Bestiole ne sera pas long à se rendre compte que Clarky, sous ses airs "trop mimi" de chat rose avec le dos couvert de petits coeurs, cache un dessein bien plus vil que les quelques bêtises visant à pourrir le quotidien de la famille Bastogne.
Après un premier album enthousiasmant, le danger est toujours que le soufflé des bonnes idées retombe au deuxième tome. "On ira tous au charadis" réussit parfaitement à passer le cap, avec ses personnages tous barrés et truculents, un humour rock’n roll mais d’une finesse rare, sachant rester tout public. Mazaurette nous sert là un deuxième service de haute volée.
Le découpage et les angles de vues de Krassinsky sont tout aussi excellents. D’un style très anguleux et nerveux, le graphisme ne fait pas dans la demi-mesure, vous aimerez ou vous détesterez, nous personnellement on adore ! "Sale bête" est finalement mieux que votre matou Flocon ou Mistigri : vous passerez un excellent moment en sa compagnie, et niveau croquettes il ne vous ruinera pas. Une lecture à adopter d’urgence.