La juge retraitée O'Connor, républicaine et anciennement membre de la Court Suprème américaine, est récemment revenue sur le vote qui a donné la présidence des USA à Georges W. Bush. Elle s'interroge postérieurement sur l'opportunité pour la Court Suprême d'avoir accepté de traiter ce dossier.
Elle n'est pas la première, parmi les juges ayant participé à la délibération, à remettre en cause la démarche qui a abouti à la présidence de GW Bush. Un autre ancien juge de la Court Suprême, John Paul Stevens aurait admis, lors d'un échange avec le juge Stephen Breyer, la « frivolité » de la démarche engagée, dès les premières phases du processus.
La juge O'Connor souligne dans son avis que la saisine aurait du être refusée à plusieurs titres :
- Le travail de l'état de Floride en matière de comptage des voix était désastreux, inacceptable,
- La recherche absolue d'une solution franche, nécessité pour toute court de justice, ne favorisait pas l'émergence d'une solution « adaptée »,
- Le résultat de la démarche a été l'émergence d'un image d'imperfection de la Court Suprême ...
D'ailleurs, même certains avocats du camps de GW Bush n'interrogeaient dès le départ sur le fondement juridique des motifs soulevés dans la saisine. Par la suite, ils ont été (agréablement) surpris de la décision et surtout des motifs retenus par la Court Suprême.