Inséparables, Méli et Mélo. Ils dorment ensemble, se lèvent ensemble, s’habillent ensemble, au point qu’on pourrait se demander qui fait quoi. Leur union, leur amitié semble parfaite, mais… Dans le public déjà on sent un petit malaise : pourquoi faire tout pareil ? et en même temps ? C’est alors que Mélo voit un nouvel ami, que Méli ne voit pas et dont il va devenir jaloux. Cet autre, intrus, met en danger l’Amitié. Pourtant, dans le public, on penche pour Mélo dont on sent confusément qu’il gagne en liberté, et on est un peu triste pour Méli qui ne sait que faire et s’invente un autre ami imaginaire, mais on comprend bien que ça ne marche pas. Comment vont-ils s’en sortir ces deux là, avec leurs mimiques de clowns, pour qui on éprouve de la sympathie ? En découvrant que l’amitié, ce n’est pas forcément exclure les autres, que ce n'est pas un "nous" indémêlable, mais plutôt un "moi" et un "toi". Et que l’imagination, qui fait intervenir cet autre invisible, rééquilibrant le quotidien, permet d’avancer à ce moment de la vie où la société fait irruption.
J'ai vu ce spectacle, proposé par le CREA, et destiné au public à partir de 3 ans, au Pôle culturel d'Alfortville (94).