J’ai repris mes balades, l’appareil photo à portée de main, dans le parc de Marly où la salle de shoot offre de multiples possibilités. Favorisé par le retard à l’allumage de la nature cette année, à savoir les feuilles qui peinent à vêtir les grands arbres, les passereaux sont plus visibles à l’œil du béotien. C’était le moment ou jamais, pour en profiter et capter l’image d’une petite bête et la chance aidant, ma première prise de la saison n’est rien moins que le joli rouge-gorge.
Commun, l’oiseau habite les bois et forêts en tout genre, recherchant les sous-bois humides à la végétation basse et touffue où l’ombre prédomine. Par extension, il fréquente les haies touffues, le bocage, les abords des marais et les berges broussailleuses, bref il est un peu partout.
On le trouve même en ville, dans les jardins et les parcs à la végétation basse et on peut l’apercevoir sur un mur ou une branche d’arbre. En hiver, il n’hésite pas à se rapprocher des habitations et devient moins farouche.
Le rouge-gorge est un sacré zozio, solitaire, individualiste et bagarreur coléreux. Et ne vous trompez pas, son chant agréable et mélancolique est en fait, un avertissement lancé à la cantonade pour éloigner tous les indiscrets qui ne sont pas bienvenus ! D’ailleurs il faut noter que mâle et femelle ont chacun leur territoire et que c’est la femelle qui part à la conquête de son compagnon en violant la frontière.
Le nid est souvent au sol, encastré dans la terre, volontiers au flanc d’une pente, ou dans un trou de mur ou une souche. Il est construit par la femelle seule avec des feuilles et herbes sèches, la cuvette centrale est particulièrement soignée. Une à trois couvées par an de cinq ou sept œufs, couvés durant deux semaines par la femelle, les jeunes resteront au nid douze ou quinze jours avant d’aller voir ailleurs ce qui s’y passe.
Petit et rondelet, à peu près 13cm de long, mâle et femelle sont indiscernables dansla nature. Plumagecaractéristique, brun olivâtre uni en dessus ; front, côtés de la tête, cou, gorge et haut de poitrine orange vif ou rougeâtre ; bas de la poitrine et ventre, blanchâtre ; flancs brun olivâtre. Grosse tête, bec droit et fin et un gros œil brun foncé.
Les rouges-gorges sont surtout insectivores, se nourrissant de petits insectes, araignées, vers et petits mollusques. En hiver par contre, ils deviennent plus granivores.
On peut noter que c’est l’un des rares oiseaux dont on entend le chant en plein hiver, dès janvier, avec un paroxysme au début du printemps, puis s’il se calme en été, il reprend ses vocalises en septembre pour se taire en novembre-décembre.