Souvenez-vous, c’était en 1994. Philippe de Villiers et Jimmy Goldsmith menaient victorieusement la campagne de la liste « L’Autre Europe » aux élections européennes du 12 juin 1994, obtenant près de 13% des voix et autant d’eurodéputés.
Il ne s’agit pas ici de soutenir à posteriori le programme politique de cette liste et de défendre les idées de M De Villiers. Mais de tout simplement montrer que certains, comme Jimmy Goldsmith ,moqués et discrédités à l’époque par les bien pensants et les conformistes, avaient bel et bien prévu la situation politique et économique actuelle de l’Union européenne.
Le piège dans lequel nous nous trouvons enfermés était donc bel et bien visible et cela ne rend que plus insupportable la désolation feinte des dirigeants européens actuels et des économistes et des médias à leur solde.
Les propos de Jimmy Goldsmith s’inscrivent dans une démarche néo-libérale, sans doute pragmatique – défendre les intérêts communautaires-, mais dont la logique interne ne nous paraît pas compatible à terme avec le développement harmonieux dont le Monde a besoin. Il n’empêche que M Goldsmith a bien vu les travers de l’évolution prise par l’Union européenne et du danger du libre-échangisme.
Discours de Jimmy Goldsmith lors du rassemblement pour la liste « L’Autre Europe » avec Philippe de Villiers – Porte de Versailles, 28 mai 1994
« Nous avons voulu construire une Europe forte à l’extérieur, libre à l’intérieur, respectueuse des Nations, des traditions, de l’emploi, du monde rural et pour atteindre ce but, nous avons inclus dans le traité de ROME, un article qui prévoyait la préférence communautaire
Le traité de ROME, l’ origine de l’Europe, prévoyait un grand marché libre à l’intérieur, les personnes et les marchandises pouvaient circuler librement en Europe, mais vis-à-vis des pays Tiers, il y aurait un tarif unique, qui obligerait chaque nation à traiter le commerce avec les Pays-Tiers, de la même manière .
Ainsi on donnait priorité à l’Entreprise, à l’Agriculture et à l’emploi européens.
Les technocrates européens en ont décidé autrement.
Ils ont décidé d’introduire silencieusement, une doctrine exactement renversée, ils ont pris sur eux d’éliminer progressivement la préférence communautaire pour mettre à sa place un libre-échangisme mondial, c’est-à-dire la conversion de l’Europe en une passoire
Et nous en subissons déjà les premiers résultats
Lorsque les Technocrates ont pris cette décision, le chômage en France n’était pas traité par les moyens sociaux , c’était l’ensemble du chômage qui représentait 420 000 personnes.
Aujourd’hui après cette élimination progressive de la Préférence communautaire nous sommes arrivés à presque 5millions de chômeurs. Je sais que les chiffres disent 3millions 3 mais si vous analysez les chiffres publiés par l’INSEE, toute une catégorie de chômeurs ne figure pas , par exemple :
- les chômeurs de plus de 55ans
-les Rmistes non inscrits à l’ANPE ….etc
La question qu’il faut se poser, – Est-ce que cette extraordinaire hausse du chômage, cette tragédie qui afflige la Nation, est-ce le résultat de quelque chose de transitoire de provisoire, la crise par exemple, parce que si c’est le cas on peut traiter par des moyens d’ajustement des hausses ou des baisses de taux d’intérêts…
Ou est-ce un problème systémique, parce que si c’est le cas il faut changer de système, prendre du recul.
Que s’est-il passé ?
Y a-t-il eu une crise, eh bien non !
Pendant ces 20 dernières années, l’économie de la France a presque doublé. Il y a eu une forte croissance et malgré cela le chômage a grimpé, donc il faut cesser de nous expliquer qu’en faisant des petits ajustements ici ou là nous pourront sortir du problème de l’exclusion qui existe aujourd’hui.
Qu’est-ce que le libre-échange mondialiste ?
C’est une idée selon laquelle tout peut-être fabriqué n’importe où dans le monde, tout et n’importe quoi, pour être exporté et vendu n’importe où ailleurs !
Mais c’est une idée des années 50 ou 70, les gens qui l’appuient ne se rendent pas compte qu’ils appuient des idées ringardes, ils ne se rendent pas compte, parce qu’ils ne voient pas les changements extraordinaires qui ont eu lieu depuis quelques années et particulièrement depuis la chute du mur de BERLIN.
4 milliards de personnes viennent de surgir dans l’économie mondiale, des Indiens, des Indonésiens, des Chinois, des Vietnamiens et des personnes des anciens Pays soviétiques. Ces gens avaient été tenus à l’écart de l’économie mondiale parce qu’ils avaient
- une politique qui les tenait à l’écart
- ils n’avaient pas de technologie
-pas de capitaux
Aujourd’hui tout cela a changé, et le système communiste s’est effondré.
- la technologie peut-être transférée n’importe où dans le monde, instantanément sur le dos d’un micro ordinateur et comme il n’existe plus de contrôle des changes, les capitaux peuvent-être transférés n’importe où dans le monde, instantanément…
Et pendant ce temps là, imaginez que vous êtes à la tête d’une Entreprise française et que vous devez faire concurrence à une Entreprise qui fabrique des produits identiques aux vôtres,( par exemple au Vietnam, et qui sont vendus dans le même marché, c’est-à-dire le marché français) qui a accès aux mêmes technologies, aux mêmes capitaux mais la différence c’est qu’on peut employer 47 vietnamiens pour le prix d’un seul Français.
Comment voulez-vous que l’entreprise française survive ?
Le Chef d’entreprise que vous êtes se retrouve devant 2 choix
-Soit de déménager, de délocaliser votre production, c’est-à-dire liquider votre personnel de production en ne maintenant en France que le personnel du siège social et de l’équipe de vente ,pour tout faire fabriquer au Vietnam et pour réimporter en France
Si vous décidez cela vous faites fortune…
-Si vous restez, vous ne pourrez pas faire concurrence. Vous allez à la faillite et non seulement vous mettrez votre équipe de production au chômage mais aussi celle du siège social et de l’équipe de vente.
Donc nos dirigeants sont en train de nous imposer une politique économique stupéfiante !
Si vous dites à vos équipes, vous êtes trop chers, vous voulez être protégés, vous voulez des vacances eh bien non !, je vous remplace par des gens qui sont prêts à travailler pour 5% de votre salaire, qui n’ont pas de syndicat, qui n’ont pas de protection, qui ne veulent pas de vacances…
Et si vous ne faites pas cela,… vous faites faillite !!
Et ne croyez pas que c’est imposé sans en connaitre les conséquences
J’ai lu un témoignage assez récent du Ministre de l’Industrie devant une commission d’enquête de l’Assemblée Nationale, au cours de ce témoignage, « il dit que si la société Majorette était en difficulté c’est probablement parce qu’elle n’a pas su délocaliser à temps… ! »
En conséquence le Gouvernement lui-même recommande la délocalisation, la destruction de l’emploi, la création du chômage.
Dans ce même témoignage, le Ministre a continué « si vous voulez vendre nos produits de haute technologie, TGV, industrie aéronautique, spatiale, il faut savoir sacrifier toutes nos industries de bimbeloterie c’est-à-dire nos industries classiques »
On raconte que se sont les Services qui compenseront les pertes d’emplois mais ça c’est faux ; c’est encore ringard, ils ne savent pas ce qui se passe dans le monde.
Aujourd’hui il y a des satellites et vous pouvez louer un espace, vous pouvez passez des coups de fil pour pas cher ; Résultat…des sociétés qui emploient de grandes quantités de personnes dans leur administration, peuvent délocaliser toute leur administration, passer tout par satellite, et quand vous téléphonez à leur siège social, vous croyez parler à une société en Europe en réalité vous êtes à Bombay
Swissair vient de délocaliser 1000 comptables à Bombay…
Encore un exemple de la profonde ignorance de ce qui se passe sur le terrain
Ces gens veulent nous imposer des systèmes qui vont-être dévastateurs pour la France et pour l’Europe….
Depuis ce changement de stratégie
-1 millions d’emplois ont été perdu dans l’Agriculture
-171 000 détruits dans la construction mécanique
-356 000 dans le textile
-107 000 dans la construction électrique et électronique
-101 000 dans les meubles
Pour les vélos 50 % de hausse de vente, 50 % de destruction d’emploi
-Industrie de la céramique 40 % d’emplois détruits
-Dans la chaussure sur 330 000 millions de paires de chaussure vendues en France 230 millions sont importées,
Même chose pour le cuir, les vêtements, les jouets…
Seuls les emplois des services des Etats ont gonflé….
L’Agriculture est une tragédie particulière avec les accords de Blair House, 1 millions d’emplois c’est un million de Familles qui sont détruites et il faudrait que nos Gouvernants se rendent compte qu’il n’existe pas de Nation saine sans campagne saine !
Dans une société saine le contrat est entre les générations passées, présentes et futures, dans une société dégénérée le contrat est entre contemporains pour obtenir la gratification instantanée et c’est ce que nous faisons en détruisant le monde rural simplement pour des considérations économiques ;
Concrètement quelles sont les solutions :
D’abord :
-rétablir tout de suite la Préférence communautaire
-Donner la priorité à nos entreprises, à notre agriculture, à nos emplois
-il ne faut importer que ce dont nous avons besoin pour la santé de notre économie
-Et il ne faut pas importer les éléments, les produits qui détruisent nos emplois
Il faut un grand marché libéral européen, qui progressivement par le jeu d’une saine concurrence débloquera des économies parce que ce n’est pas seulement le libre échangisme mais il y a également des blocages malsains dans toutes les économies et il faudra les débloquer par une concurrence saine ;
Lorsque nous rebâtirons l’Europe sur la base démocratique, dans une vraie démocratie, ce sont les citoyens qui détermineront quels pouvoirs prêter à leurs gouvernants et non les gouvernants qui décideront quelle liberté prêter aux citoyens. »
Source: L’Observatoire de l’Europe
L’Observatoire de l’Europe a publié en décembre 2011 un article présentant des extraits du livre publié en 1995 par Jimmy Goldsmith que nous reproduisons ici.
« La civilisation européenne est bien supérieure aux nouveautés envahissantes émanant surtout d’Amérique du Nord. Mais l’Europe est fragile face aux problèmes qui s’amplifient du fait de la croissance démographique, de la déstabilisation des populations du globe et de la détérioration de l’environnement. Dispersés nous sommes faibles. Nous avons besoin d’une Europe forte et saine.Maastricht est basé sur du faux. Il nous pousse à aller vers une union politique, un Etat centralisé, semblable aux Etats-Unis. Les USA sont partis de zéro. Nous sommes tout le contraire. Nos populations ont de profondes racines nationales qui constituent une merveilleuse force. Ce sont la communauté de culture, l’identité et les traditions d’une nation qui constituent son héritage et dressent le pilier vital de sa stabilité. Résurgence violente des nations réelles lorsqu’elles ont été submergées dans des Etats artificiels comme l’Union soviétique, l’Afrique du Sud, la Yougoslavie. Ne pas comprendre la différence entre espace peuplé, Etat et nation conduit à des politiques qui créeront la débâcle sociale, misère et conflit ethnique.
Le monde moderne a cru au gigantisme. Un pays n’est pas plus fort s’il est de grande dimension, à partir du moment où des structures politiques et sociales compromettent sa stabilité. Oui il existe des contraintes de taille, pour les marchés libres, pour la défense ou la diplomatie. Après la décolonisation, on a cherché à croire que les vraies nations n’existaient pas et qu’on pouvait créer de grands Etats artificiels avec une population homogénéisé. Les faits ont contredit partout ces idées. Souvent, les frontières dessinées et imposées par l’ancienne administration coloniale a condamné des pays à la guerre chronique. Chaque peuple doit pouvoir se développer selon ses propres traditions et ses propres racines. C’est la diversité qui fait la beauté.
Pour comprendre les effets d’une monnaie unique imposée uniformément à des régions riches et des régions pauvres, prenons l’exemple de l’Italie et de l’Allemagne. C’est l’exemple de la Cassa del Mezzogiorno.
Disparité géographique. Or, pas d’ajustement monétaire possible
- donc chômage dans la région pauvre > migration vers la région riche (souvent dans les périphéries urbaines) = déracinement familial, isolement, désolidarité, malheur, délinquance ;
- subvention par la région riche > rancoeurs, corruption, gaspillage et inefficacité
= division de la société et destruction
L’UE vit dans l’ignorance du fonctionnement des sociétés humaines. On subventionne la mobilité géographique (Fonds social européen). Maastricht accepte l’idée reçue selon laquelle ce serait aux gens d’aller vers l’emploi et non à l’emploi d’aller vers les gens.
Nous avons besoin d’une Europe construite sur le socle de ses nations. Respecter les forces, les cultures et les traditions de chaque nation. Que chacune conserve la très grande part de son pouvoir pour se gouverner. L’Europe doit être capable de défendre son territoire et ses intérêts vitaux à l’étranger. Protéger son économie contre les blocs américain et asiatique, les PVD, où le coût de la main d’œuvre est une fraction du nôtre. Elle doit établir une politique de l’environnement à l’intérieur et qui influence les normes mondiales.
Le principal objectif doit être d’augmenter le contentement des populations, maintenir les cultures et les traditions des nations, protéger sa stabilité sociale et son environnement.
Ce n’est pas aux gouvernants de déterminer les libertés des citoyens, c’est aux citoyens de fixer les pouvoirs des gouvernants. De même, c’est aux nations de délimiter les pouvoirs de l’Europe et non l’inverse. Principe élémentaire de la Liberté.
L’Europe ne doit faire que ce que les nations ne suffisent pas à faire ensemble. Les nations autant que possible, l’Europe autant que nécessaire. A Bruxelles : défense, diplomatie, protection de l’environnement, pouvoirs pour garantir un marché libre à l’intérieur de l’Europe.
Seules doivent être transférées les responsabilités qui ne peuvent être assumées par les nations : principe de subsidiarité. La centralisation serait désastreuse. Les vastes rassemblements multinationaux de peuples divers gouvernés par de grandes administrations centrales ne sont pas stables (URSS).
Il faut une défense européenne pour protéger notre territoire face aux grandes migrations. Nombre immense de peuples en voie de déracinement. Pourquoi pas une organisation militaire inspirée des structures de l’OTAN pour protéger les intérêts vitaux de l’Europe.
La diplomatie pour influencer les choses qui nous concernent réellement : le commerce mondial car il faut se protéger contre le libre-échangisme et l’environnement car erreurs et accidents affectent tout le monde.
Il faut un marché européen libre à l’intérieur où puissent circuler sans restriction marchandises, services et capitaux. Seules les forces du marché peuvent assurer une concurrence faisant pression sur les prix d’une part, l’exigence d’innover et d’élargir l’éventail des choix d’autre part. La principale responsabilité économique des autorités européennes est de veiller à l’intégrité et à la liberté du marché à l’intérieur des frontières de l’Europe, protéger la concurrence européenne contre les cartels et autres accords. Il faut cesser la folie de la bureaucratie européenne sur la forme physique des concombres ou les conditions de fabrication et de vente de nombreux fromages, l’emballage du lait etc.
La Monnaie unique empêche d’ajuster la valeur de sa monnaie aux réalités de son économie. Résultat : soit transfert de subventions vers le pays en difficulté, soit transfert de chômeurs de ce pays vers d’autres plus prospères. L’un et l’autre sont inefficaces.
Il faut l’euro et nos monnaies nationales.
Chacune serait convertible selon une parité convenue. Ainsi chacun garde la possibilité d’ajuster sa monnaie.
L’Euro monnaie commune européenne aurait vocation à être une monnaie de réserve internationale. Recours si le dollar ne peut plus remplir ce rôle. Il est préférable d’ailleurs que la monnaie de réserve internationale ne soit pas en même temps une monnaie nationale car les besoins sont différents.
L’Euro serait géré par le Système européen de Banques Centrales et la BCE.
Les parités d’échanges entre les monnaies nationales et l’Euro seraient établies par une sorte de SME mais plus flexible. Il faut que les monnaies retrouvent leur liberté de dévaluer, de réévaluer mais interdire les dévaluations compétitives qui faussent le marché.
La monnaie unique est figée, incapable de s’ajuster aux réalités ; la monnaie commune est souple et peut répondre aux variations économiques nationales. (V. proposition du « hard » écu au R.U) Les objectifs de convergence économique pour chaque nation doivent être maintenus car pour bien fonctionner, un marché libre doit couvrir une région constituée d’économies plutôt homogènes.
Dans ce monde, quand les choses vont mal, plutôt que de régler les problèmes, on en accommode les symptômes.
L’Europe doit reposer sur un principe fondamental : la subsidiarité. Les Institutions européennes doivent limiter leurs initiatives et leur autorité aux questions qui les concernent, c’est-à-dire à celles que les nations leur confient. Elle a dégénéré en « Léviathan centralisé ». Pour veiller à cette subsidiarité, il faudrait un Sénat constitutionnel européen (Sénat et Cour suprême), peut-être élu par magistrats et sénateurs des nations membres et une dose nommée par les gouvernements.
Le Parlement européen doit voir son rôle repensé. Il ne faut pas étouffer les institutions démocratiques des nations constituantes que sont leurs Parlements et leurs gouvernements. Il devrait nommer certains représentants dans les institutions européennes, débattre de lois ne se rapportant qu’aux responsabilités européennes et qui ne deviendraient définitive qu’après approbation des Parlements nationaux et du Sénat constitutionnel européen.
Il faut cesser d’accumuler les pouvoirs sans réfléchir à la structure de l’Europe que nous voulons.
La Commission européenne a un instinct corporatiste. Les mandats de ses membres devraient être annuels mais renouvelables.
La stabilité des pays de l’Est est la condition de la nôtre. Nous partageons le même continent et en partie la même histoire. Pas de Plan Marshall.
Ce que recherchent les pays de l’Est, c’est être dans un même marché avec nous, une ouverture pour leur production et leur commerce.
Si l’on ouvre sans condition et brutalement, risque d’un choc d’importation suivi de délocalisation de nos industries à haute teneur en main d’œuvre. Il faut les inciter à constituer un marché commun entre eux.
Un marché libre ne fonctionne valablement que s’il est constitué d’économies relativement homogènes. La CEE traiterait avec ce bloc pour créer une ouverture valable pour chacun. Négocier les produits que nous pouvons absorber. Appliquer un tarif stabilisateur variant dans le temps, pour créer un équilibre sain dans le commerce proposé. Ces sommes perçues par l’Ouest seraient réinvesties à l’Est. Non sous forme de subventions ou d’œuvres de charité, mais d’investissement décentralisé par le secteur privé. Taxes d’importation recyclée à l’Est sous forme d’investissement commercial valable.
Progressivement, on augmenterait le volume d’échanges, on réduirait les tarifs stabilisateurs, pour évoluer vers une certaine homogénéité, puis si l’on veut, créer un grand espace européen.
Il faut la Grande Europe. Mais le gigantisme, pour les corporatistes, est un but en soi. Il ferait de Bruxelles une ville-administration. Ils n’ont pas compris que les entreprises géantes, les mastodontes créés par les bureaucrates se sont révélés inefficaces. Pour eux, pas grave, l’Etat réparera les dégâts. La grande différence entre un corporatiste et un libéral est que le premier croit au monopole, le second à la diversité. »