[Critique] Iron Man 3

Retour aujourd’hui sur Iron Man 3, le premier film de super-héros estampillé Marvel depuis Avengers l’année dernière. Pour l’occasion, Jon Favreau (réalisateur des deux volets précédents) cède sa place derrière la caméra à Shane Black. Quant au casting, on retrouve les habituels Robert Downey Jr. (Tony Stark), Gwyneth Paltrow (Pepper Potts) et Don Cheadle (James Rhodes) tandis que plusieurs nouveaux visages font leur apparition. C’est le cas notamment de Guy Pearce (Aldrich Killian), Ben Kingsley (le Mandarin) ou Rebecca Hall (Maya Hansen).

Dans ce troisième opus, Tony Stark (alias Iron Man) est confronté à un ennemi qui va attaquer sur tous les fronts. Lorsque son univers personnel est détruit, Stark se lance dans une quête acharnée pour retrouver les coupables. Plus que jamais, son courage va être mis à l’épreuve, à chaque instant. Dos au mur, il ne peut plus compter que sur ses inventions, son ingéniosité, et son instinct pour protéger ses proches. Alors qu’il se jette dans la bataille, Stark va enfin découvrir la réponse à la question qui le hante secrètement depuis si longtemps : est-ce l’homme qui fait le costume ou bien le costume qui fait l’homme?

Après un deuxième volet franchement décevant, la saga Iron Man se devait de réagir avec cette troisième réalisation. D’autant plus qu’entre-temps, Avengers était passé par là et avait mis la barre encore un peu plus haut après un succès critique et commercial totalement mérité. La tâche s’annonçait donc difficile mais le résultat s’avère en définitive extrêmement concluant. En effet, non seulement le film évite le piège évident qui aurait consisté à essayer d’aller dans la surenchère par rapport à Avengers, mais il parvient également à se distinguer des opus précédents tout en conservant l’esprit de la franchise. Ainsi, l’histoire s’intéresse ici davantage à ce qu’il y a sous l’armure en se concentrant presque exclusivement sur le personnage de Tony Stark. Un personnage qui passe d’ailleurs le plus clair de son temps à visage découvert et dont on découvre au fil du récit toutes les peurs et les faiblesses. Mais que les amateurs d’humour se rassurent, celui-ci est toujours aussi présent et les punchlines fonctionnent une nouvelle fois très bien. Quant au scénario, même s’il tombe parfois dans la facilité, il est plutôt bien ficelé et devrait en surprendre plus d’un lors de ses retournements de situation. En tout cas, en ce qui me concerne, il y en a un que je n’ai absolument pas vu venir et qui vaut clairement le détour.

Ensuite, d’un point de vue purement technique, la mise en scène est maîtrisée et les effets spéciaux sont excessivement réussis. Ce qui est très appréciable même si ça n’a rien de très étonnant en soi puisque le budget du film avoisinant les 200 millions de dollars, c’était vraiment la moindre des choses. En outre, les scènes d’action s’enchainent efficacement et nous en mettent plein la vue pendant près de deux heures. Côté casting, je ne m’attarderai pas sur Robert Downey Jr., que je trouve à chaque fois parfait dans le rôle de Tony Stark, mais plutôt sur ceux qui l’entourent et qui contribuent à la réussite du film. A commencer par Guy Pearce qui, sans forcer, parvient à insuffler à son personnage une certaine décontraction et un charisme naturel. Ensuite, j’ai également beaucoup apprécié la prestation de Ben Kingsley. C’est un acteur que j’aime beaucoup et il ne m’a une nouvelle fois pas déçu. Surtout que, contrairement à d’autres, son personnage bénéficie d’une trajectoire relativement inattendue. Enfin, Gwyneth Paltrow et Don Cheadle profitent des problèmes d’égo de Tony pour voir leur personnage gagner en visibilité et c’est tant mieux puisqu’ils font tout de même partie intégrante de la saga.

Pour conclure, si Iron Man 3 souffre parfois d’un manque de rythme et de quelques facilités narratives, il s’en sort néanmoins admirablement bien et lance de belle façon la phase 2 des films Marvel.