Ça serait diablement pratique de pouvoir mettre sa tête en pause ou en veille quelque fois. Surtout quand on a des idées stupides qui repassent en boucles et qu’on n’arrive pas à passer à autre chose ni à s’en défaire.
Enfin la nuit j’aimerais avoir ce bouton on/off aussi pour pouvoir faire le vide, arrêter de cogiter sur tout et sur rien et surtout pour pouvoir enfin dormir tranquille ! Et pour la journée je me prendrais bien un petit bouton reset, histoire de réinitialiser mon disque dur perso quand il commence à surchauffer et à produire des idées aberrantes.
Genre à 16, 20, 28 ou 33 ans… penser en boucle toute la journée « Mais pourquoi il ne m’appelle pas ? » ou « Je l’aiiiiiiiiiiiiiiiiiiime, je l’aiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiime » et ne plus être capable de penser à rien d’autre (que de temps perdu !) ; avoir peur de louper ses exams, se demander combien d’impôts va encore falloir payer cette année, se dire qu’on a encore explosé son forfais téléphonique, que notre banquier va nous rajouter des agios, qu’on n’aura jamais fini à temps le dossier pour DuBoss….
Hop, miracle. Un petit clic sur le bouton « Off » et on retrouve une bien agréable tranquillité de l’esprit. On arrête enfin de s’inquiéter et on peut de nouveau avancer (ou dormir!).
Et bien moi là ce soir, j’aimerais bien mettre ma cervelle sur off, rebooter le système, effacer ce qui ne me plait pas, ce qui me contrarie, ce qui me ronge le ventre et poursuivre là où je m’étais arrêtée… en si bon chemin, alors que tout me semblait tellement s’arranger. Parce qu’il n’y a pas de raison pour qu’une sale petite pensée négative et obsédante vienne tout gâcher, non mais oh !
Enfin, c’est ce dont j’essaie de me convaincre là. Mais rien n’est moins évident en fait. Faut trouver un petit truc qui puisse servir d’impulsion positive et relancer la machine sur de bons rails…
Source illustration
Je ne voulais pas sortir ce soir (parce que sortir quand on fait à 1/2 la tronche c’est plus que bof bof bof pour ceux qui nous accompagnent comme pour soi), mais je crois que ce sera pire finalement si je reste toute seule à l’appart… Bref, Mamie Marie-Claudine va renfiler son jean et voir un peu dehors si ces idées noirs la poursuivent. Avec un peu de chance elles auront disparu de l’appart et de ma caboche à mon retour !