Le Vestiaire lit rarement plus d’un livre par an s’il n’est pas signé Diane Ducret. C’est pas qu’on soit dévoré par une passion pour les femmes de dictateur et on ne dit pas ça parce qu’elle couche avec Gaccio, mais c’est comme les films d’Eric et Ramzy quand le premier est une merde faut arrêter de penser que les 8 suivants seront différents. On a quand même fini par lire du Tyler Hamilton. Avant d’être écrivain il faisait du vélo, était passionné de haute-montagne et se fournissait problement chez Campz pour ses reconnaissances en altitude
Tyler Hamilton aurait pu comme Ollivier Pourriol travailler pour le Grand Journal de Canal+. Les caresses de Denisot avec le balais à chiottes n’auraient pas été moins agréables que celles de Lance Armstrong lorsqu’il lui fouillait le colon avec la fourche de son Trek pour vérifier s’il n’avait pas caché de micro. Cette histoire n’est pas dans le bouquin d’Hamilton, ni dans celui de Pourriol d’ailleurs. Mais il y a le reste. Les menaces, la triche, la violence et surtout la folie et l’absence totale de valeurs autres que celle des contrats. Sans oublier cet amour immodéré du fric qui fait qu’on accepte ce qu’on regrette quand on s’est fait dégagé comme le vilain opportuniste que l’on est pour avoir accepté l’inacceptable au nom de l’argent. Ils ont tout vu, mais n’ont rien dit. L’US Postal utilisait bien de l’Actovegin pour se charger. Riis, le directeur sportif de Jalabert, connaissait bien l’adresse du Docteur Fuentes. Armstrong a bien faxé à l’UCI une fausse ordonnance médicale après son contrôle positif aux corticoïdes sur le Tour de Suisse. Bassons a bien été contraint d’abandonner sous la pression du Boss avant d’avoir des bosses. Denisot en a bien rien à foutre de tout et tout le monde. La seule différence c’est que Pourriol n’a jamais roulé 1500 km à travers les plus hauts sommets français avec une clavicule cassée. Lui c’était juste les couilles.