Comme à son habitude quotidienne, Julien Pétrard, quatre-vingt-trois ans, entre dans une boutique de son quartier pour se fournir en cigarettes. Là, l'étrange buraliste lui annonce tout de go qu'il lui reste exactement quatorze paquets à fumer. Plutôt loufoque, le commerçant ! Quand le facteur ne lui prédit plus que douze lettres à recevoir, pas une de plus, l'effroi fait son chemin !
Rencontre
"Julien Pétrard", "Lucette Fourchette" : comment trouvez-vous le nom de vos personnage ? Au hasard du bottin ?
Patrick Cauvin : Le nom d'un personnage n'est jamais anodin... Il dessine déjà une silhouette. Il est évident qu'une fille qui se prénomme Lucette n'évoque pas, dans l'inconscient, la même image que Barbara.
Le prénom est donc déjà le résultat d'une recherche. Vous donnez l'impression de vous être beaucoup amusé...
Patrick Cauvin : Ferais-je un livre si je ne m'amusais pas à écrire ? Certainement pas. Le verbe "amuser" est d'ailleurs parfois impropre. Lorsqu'on fait un roman noir - ce qui m'est arrivé - ce n'est pas un amusement mais davantage un plaisir, celui qui naît quand on raconte une histoire qui vous passionne. Avec Les Pantoufles du samouraï, je dirais, en bon Marseillais, que je me suis régalé.