L’arrivée de l’iPhone en exclusivité chez Orange et la contre-attaque des autres opérateurs, sous forme de forfaits internet mobile illimités, devraient renforcer la percée des usages d’internet via terminaux mobiles.
Pour mettre en place des opérations sur ce nouveau support il est important de connaître la dimension et les usages de ce nouveau marché.
Avant de passer au cœur du sujet, je tiens à préciser tout de suite que je suis loin d’être un fan de l’iPhone (sous équipé et surcoté) mais, il faut avouer, en termes de navigation web c’est le téléphone le plus abouti à l’heure actuelle grâce à un rendu des sites internet quasi identique à celui dont vous disposez sur vos écrans d’ordinateurs. Fermons la parenthèse…
L’étude qui nous intéresse aujourd’hui concerne le “Panel des mobinautes” de Médiamétrie, cette enquête a été réalisée au cours des mois de mai, juin, septembre et octobre 2007, auprès d’un panel de plus de 2 000 personnes, âgés de 15 ans et plus et ayant également accès à l’internet fixe.
Associé à la Mobile Marketing Association France, Médiamétrie nous donne plusieurs chiffres intéressant concernant la typologie des internautes mobiles français.
Tout d’abord il faut savoir que le taux de pénétration du téléphone portable au sein de la population française est de 76,4% et continue d’augmenter de 5,6% par an. Parmi ces propriétaires de téléphones 41% possèdent des terminaux compatibles avec l’internet mobile et 20,8% ont fait leurs premiers pas sur la toile portable (trouver des synonymes commence à devenir compliqué).
Cela donne approximativement 11millions d’individus majoritairement des hommes, mais les femmes sont de plus en plus présentes tout comme les plus de 50 ans face à la forte majorité des 15-24 ans.
En ce qui concerne les contenus on voit immédiatement que beaucoup de clients sont encore limités aux portails de leurs opérateurs. En effet, les principales données consultées concernent l’actualité et la météo (64,5%), les services pratiques (50,1%), les loisirs (32,2%), le sport et la finance (28,4%).
Nous restons donc, pour l’instant, sur un internet mobile “pratique” pour des connexions de courtes durées, avec un but bien précis définit en amont.
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En tant que professionnels du tourisme quels enseignements pouvons-nous tirer de cette étude ?
Déjà, une bonne nouvelle. Notre cœur de cible (les 30-50 et les 50 et +) arrivent en force sur le web mobile en 2007. L’arrivée de cette population va imposer de nouveaux besoins qui sont plus en accord avec notre offre (les 15-24 ans étant plus attirés par le sport et les jeux).
Enfin, une moins bonne nouvelle. Les opérateurs ne proposent pas encore de forfait permettant un vrai “surf” mobile. La plupart sont limités en termes de quantité de données et/ou de temps de connexion, et ceux qui proposent l’illimité le restreignent souvent à leurs portails et au contenu qu’ils ont eux-mêmes choisi.
De plus, les navigateurs mobiles et les téléphones (Safari et iPhone mis à part) ne permettent pas encore une consultation confortable et totale de nos sites internet, mais l’arrivée du petit dernier d’Apple devrait bousculer un peu le marché et forcer les concurrents à s’aligner.
Nous devons tout de même nous préparer et il est plus que temps de prévoir, pour nos sites, une mise en page spécifique aux téléphones portables permettant de faciliter l’exploration de nos contenus. De plus, les 41% des possesseurs de téléphone portable qui ont la capacité technique d’établir une connexion internet avec leurs mobiles peuvent être client de services internet à défaut d’être de vrais mobinautes.
Le développement du m-ticket par la SNCF est un bon exemple de service qui peut pousser un utilisateur à établir sa première connexion.
Enfin, sachez que les opérateurs sont demandeurs de contenu pour leurs portails et si vous disposez d’un système de gestion de l’information permettant le partage de votre contenu (flux XML par exemple) ils se feront un plaisir d’intégrer vos données à leurs portails dans une rubrique “voyage” qui devrait exploser cette année. De plus, l’internet mobile est d’après moi un support idéal pour la promotion du court-séjour.
A bon entendeur…