Pourtant, il ne s’agit pas d’étudiants, mais de magistrats en exercice et les locaux qui hébergent le syndicat de la magistrature appartiennent au ministère de la Justice. Au terme d’une convention qui régit ce prêt, le ministère possède un droit de regard sur son utilisation : on peut donc comprendre que Madame Taubira, "avec la lenteur du gastéropode sous antidépresseur", demande quelques éclaircissements au Conseil Supérieur de la Magistrature. Ajoutons que ce syndicat vit largement des subsides publics.
Passons sur le fait que seuls des personnalités de droite (ou presque) ont eu droit à l’honneur de l’affichage. Même si la "connerie" est à priori partagée; il est notoire que le SM est une véritable courroie de transmission de gauche et cela ne date pas d’hier. "C’est ce syndicat, qui avait appelé à voter François Hollande à la dernière élection présidentielle. Est-ce tout à fait normal, dans un État de droit, que les magistrats puissent afficher et revendiquer leur idéologie politique ?" C’est ainsi.
Plus grave encore, figure sur le « mur » le visage du père d'une victime de l'assassin Guy Georges "sous prétexte qu'il avait approuvé Sarkozy sur le problème de la rétention de sûreté". Ce père de victime souhaitait faire en sorte que d’autres femmes ne subissent pas le même sort que sa fille. "Il avait notamment œuvré pour que la France rattrape son retard en terme de fichier génétique du crime sexuel". Aucune pitié donc, même pour la détresse compréhensible, voir irrationnelle mais digne d’un père.
Enfin, et ce n’est pas le moindre des errements, c’est une liste que l’on dresse. Nous connaissons tous les abominables réminiscences des « listes » ...
Dans ce contexte, il est rassurant d'entendre certaines voix de gauche condamner le Syndicat de la magistrature : "Pas supportable", dit Bartolone; elles sont peu nombreuses mais existent. Mélenchon ne se risque pas dans ce registre de la condamnation, au contraire; c'est dire le radicalisme du SM !
Pensons enfin, que "dans notre pays le seul professionnel totalement irresponsable est le juge". N’y aurait-il pas, de la part de « personnages » tellement avides d’indépendance, la recherche effrénée d’un pouvoir qu’ils jalousent et sur lequel ils s’acharnent souvent.
Pourquoi pas ?
Mais alors il faudrait qu’ils en passent par une démocratie qu’ils ne peuvent « condamner », celle de la responsabilité devant le peuple qui peut aussi couper les têtes dans des urnes. Ce n'est pas Mélenchon qui pourrait dire le contraire.