Lancé en 2009 par l’association L’Hippocampe, Regards Croisés a pour objectif de mettre en avant la valeur ajoutée et les compétences des salariés en situation de handicap via la réalisation de reportages, d’interviews, de fictions… L’Hippocampe souhaite apporter un nouveau regard sur le handicap au travail et sensibiliser les DRH et managers des petites et grandes entreprises sur leur politique de recrutement.
Aujourd’hui, l’association ouvre les candidatures pour l’édition 2013 du Festival prévue les 3 et 4 octobre prochains à Nîmes.
Afin de vous familiariser avec cet événement unique, Handicap-Job a réalisé l’interview d’Eric SIMON. Formateur pour les activités de soutien des ESAT (Etablissement et Service d’aide par le travail) à l’ADAPEI 67 (Association de Parents et Amis de Personnes handicapées mentales), il a remporté le grand prix du jury du festival Regards Croisés 2012 avec son film « The Green Esat »
Monsieur SIMON, que signifie le festival Regards Croisés pour vous ?
Ce festival est un moyen de communication envers les entreprises ; il leur pour permet de pouvoir avoir un autre regard sur le handicap. Je suis autodidacte dans le domaine de la réalisation ainsi j’ai voulu que mes connaissances profitent aux travailleurs handicapés souhaitant découvrir le monde de l’image. L’association a participé aux 4 éditions « Regards croisés » et nous participerons également à l’édition 5 ; le film est en cours de préparation…
Quels messages souhaitiez-vous faire passer avec votre film ?
« Je suis effectivement handicapé, mais je sais travailler », voilà ce que nous voulions dire ! Nous avons mis en situation des personnes handicapées au sein d’une télé-réalité. En leur donnant des défis stupides à relever, nous souhaitions prouver que les travailleurs en situation de handicap ne sont pas des personnes qui suivent naïvement une voix ; le film les montre entrain d’exposer leur savoir-faire professionnel et non leur handicap.
Que signifie pour vous le fait d’avoir gagné un prix lors de ce festival ?
Gagner fut la consécration d’un long travail avec mes collègues, mais ce fut surtout un grand plaisir pour les travailleurs car ils ont été mis au-devant de la scène ; leurs yeux brillaient de joie. Aujourd’hui, si je continue à participer à ce festival ce n’est pas pour obtenir un prix mais pour partager une expérience avec les travailleurs. M. Harter (Directeur des ESAT) et Mme Meyer (Directrice du pôle formation) nous soutiennent fortement.
Cette année, avec votre nouvelle participation au festival, quels messages souhaitez vous communiquer aux employeurs et au public en général, vis à vis du handicap ?
Il faut absolument parler du parcours professionnel de la personne handicapée (déficience intellectuelle) car chaque jour, elle évolue au sein de nos ateliers et acquiert de nouvelles connaissances professionnelles. Il faut essayer de faire comprendre que le handicap est une affaire pour tous, personne n’est à l’abri (accident, santé, naissance). Il faut donc accepter la différence et aider la personne handicapée à intégrer la collectivité, la cité et le monde de l’entreprise pour permettre d’évoluer dans nos préjugés.
Pour plus d’informations sur le festival Regards Croisés, veuillez consulter les modalités directement sur le site du festival ou bien via le communiqué de presse.