Nous refusons d’être pris entre le marteau des islamophobes et autres racistes et l’enclume des bobos qui refusent toute critique de la religion musulmane quelle que soit sa pratique sous prétexte d’un quelconque ostracisme de la majorité des musulmans qui ne demande qu’à vivre en paix et qu’on lui foute la paix.
Toujours est-il que le silence assourdissant des musulmans laïcs et/ou dits étrangement « modérés », est assourdissant et on ne comprend pas que leurs représentants comme beaucoup d’artistes et d’intellectuels de confession musulmane, ne rejettent pas suffisamment et à distincte voix, les débilités et le fascisme flagrant de certains imans, prétendus guides spirituels dont ne sait quoi si ce n’est d’eux-mêmes.
En attendant, les intégristes et les islamistes se régalent, profitant de l’intellectualisme bon chic bon genre et de la lâcheté de nos démocraties qui laissent croître ce fascisme religieux, intolérable comme l’est le fascisme politique.
La semaine dernière, environ 25.000 manifestants désignés dans les médias comme des « Pakistanais britanniques » – expression qui est avouez-le assez difficile à cerner ou que trop, genre des sous-britanniques – de tout le Royaume‑Uni se sont donc rassemblés à Birmingham pour demander au gouvernement britannique d’introduire une législation interdisant la critique de l’islam.
La religion comme toute pensée humaine est pourtant critiquable. Une croyance, quelle qu’elle soit, est critiquable d’autant plus que cette pensée s’exprime à propos des modes de vie et des valeurs des non-croyants ou « autres-croyants ». Mais elle l’est surtout parce qu’une croyance fut-elle religieuse, ne saurait elle même s’auto-promouvoir au-dessus d’autres croyances.
Des orateurs ont affirmé que la liberté d’expression est une valeur précieuse, mais qu’elle ne comprend pas le droit d’insulter l’islam, confondant bien entendu le fait de critiquer et d’insulter. On est encore une fois aux vieilles ficelles de base de toute bonne manipulation dont nous nous sommes fait déjà l’écho.
Le plus inquiétant dans cette affaire est que les organisateurs ont réussi à obtenir la collaboration de responsables d’autres religions, ainsi que des députés des grands partis britanniques.
Cela démontre que bon nombre de pratiquants de nombreuses religions ne se satisfont pas de la place qu’on leur laisse dans nos sociétés démocratiques plus ou moins laïques et que le prosélytisme dont ils font preuve se radicalise jusqu’à l’extrême pour certains. La Sainte alliance des religions fera vite de s’écharper nous faisant revenir des siècles en arrière, le moment venu.
Quand aux députés britanniques, leur soutien à ce type de démarche est pour le moins étrange. Certes la » laïcité britannique » est une oxymore mais il n’empêche que s’engager dans cette voie, surtout sous la pression de britanniques d’origine pakistannaise n’est pas sans conséquence, quand on sait le sort réservé au Pakistan aux personnes accusées de blasphème, fut-il un enfant, aux athées ou aux chrétiens.
Dans tout les cas, de telles manifestations démontrent les limites du multiculturalisme vers lequel se sont engagés les pays européens pour des raisons « droit de l’hommistes » et « d’égalitarisme » sans qu’un véritable contrat social n’est été défini.
Source: Novopress