de Cédric Fabre
Un soir, dans une villa huppée qui domine la Corniche, à Marseille, un artiste réalise un film expérimental. La scène est vécue à travers le regard d’un des figurants, un adolescent croate du nom de Marko.
Intrigué par des bruits venant d’une pièce, il y pénètre et découvre qu’un des invités est en train d’agresser une comédienne. Son intervention pour défendre la jeune fille provoquera une brusque réaction en chaîne…
Ainsi s’ouvre ce roman noir foisonnant dont Marseille, capitale européenne de la culture en 2013, va servir de décor. Où l’on rencontre Phil, un rocker utopiste échoué dans la capitale du rap, barman au Rage Machine et batteur du groupe Dystopia. Où l’on croise aussi le Gabian, un performeur qui réalise des happenings fantasques, organisant même des acid-test ou des « foires aux hommes politiques » et que Phil croit bien connaître…
Et un certain Lucarelli, un truand marseillais au costume de parrain trop grand pour lui, associé à Josip Bradman, un galeriste influent chez les artistes et les « décideurs » du monde culturel ; leur alliance improbable a donné naissance à une entreprise singulière liée aux intérêts des caïds et des dealers qui règlent leurs comptes dans le sang, et qui risque bientôt de menacer jusqu’à leurs portes la paix des riches habitants des quartiers Sud.
Éditions LA MANUFACTURE DES LIVRES
Cédric Fabre nous dépeint un Marseille contemporain et pourtant décalé, sur fond de guitares rock, avec les Clash et les Deftones en bande-son. Réseaux locaux obscurs, liens secrets entre décideurs, truands et marginaux, c’est toute une ville en mouvement, capitale européenne de la culture, certes, mais qui n’échappe pas à la violence des règlements de comptes, qui est la véritable héroïne de ce grand roman noir non dénué d’humour : "Marseille’s burning"...