Jusqu'à la victoire de François Hollande, le maire de Paris n'avait pas complètement cédé aux injonctions sarkozistes et patronales de banaliser le travail dominical.
Mais cette semaine, Anne Hidalgo et Bertrand Delanoe ouvrent publiquement le débat. En d'autres termes les édiles solfériniens de Paris préparent les esprits.
Cette attitude faussement pragmatique ignore ouvertement la lutte unitaire des syndicats de salariés qui ont surmonté leurs divisions traditionnelles en créant un comité de lutte, le CLIC-P, le Comité de Liaison Intersyndical du Commerce de Paris pour lutter notamment contre le travail dominical.
Dans En radical désaccord avec Bertrand Delanoë et Anne Hidalgo sur le travail du dimanche, Alexis Corbière, secrétaire national du parti de gauche et conseiller de Paris affiche son désaccord :
« Ces déclarations qui courent derrière les demandes de certains grands patrons parisiens, généralement au détriment du petit commerce,sont des provocations. Globalement, tout le monde sait que cette mesure ne créera aucun emploi supplémentaire. Les responsables du PS aujourd’hui semblent se rallier au propos de l’UMP d’hier. C’est affligeant.»
Et de conclure :
« Je répète une nouvelle fois que je conteste ce projet de société qui réduit le citoyen en consommateur sept jours sur sept, où de plus en plus d’entre nous perdent leur dimanche pour que d’autres consomment. Unanimement, toutes les forces composantes du Front de Gauche parisien ont également toujours exprimé leur opposition à l’élargissement du travail du dimanche. »
A suivre...