Mariage pour tous - bilan : dépôt ou redressement ?

Par Sergeuleski

   La "gauche" qui a mis en scène ce "mariage pour tous" est née en 1983 ; c'est la non-gauche de tous les renoncements et de l'abandon des classes populaires. En revanche, c’est bien la droite, la vraie droite qui est descendue dans la rue en nombre contre un projet de loi qui lui a permis de rassembler du Modem au FN entre autres, sa composante Catho et sa composante "machiste" encadrées par une exploitation politicienne - hors cathos et machos -, destinée à gonfler les rangs.

   Dans les faits, si on y réfléchit un peu, à aucun moment il n’a été question d’un authentique affrontement droite-gauche. En revanche, il s’est certainement agi d'un affrontement entre une droite libérale dans ses moeurs et une droite plus traditionaliste qui s’assume comme telle, plus proche des couches populaires que sa sœur jumelle qui avance masquée ; n’y voir là qu’une seule conséquence : la conversion du PS en 1983 à un ordre économique libéral - un bras, puis deux, puis le corps tout entier -, qui a laminé les artisans, les commerçants et les ouvriers.

Ce sont bien deux droites qui se sont affrontées à l’occasion de ce projet de loi, et toutes deux se rejoignent sur le libéralisme économique ... même si... cette option politique a été imposée à une grande partie de leur électorat respectif mais bien plus à cette droite qui s’assume qu'à cette autre droite qui se cache sous la bannière du PS… la droite la plus intelligente du monde quand il est question de rouler dans farine de la démagogie et du mensonge des millions d'électeurs.

Au final, tout ça n’aura été qu’un jeu de dupes qui a bien évidemment échappé à bon nombre de médias et à une bonne partie de leurs abonnés, articles après articles tous plus triomphants les uns que les autres même si... à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire

Reste à savoir si les badauds, spectateurs, auditeurs, blogueurs d’une vraie gauche, se sont seulement sentis concernés ?

   A leur sujet, il nous a été rapporté qu’ils ne s’étaient préoccupés  ni de cette bataille de matamores ni du projet de loi : « Pas envie, tout simplement. D’autres soucis à gérer et d'autres chats à fouetter. » 

   Pendant ce temps-là, on notera que L'«amnistie sociale» a été rejetée en commission des lois à l'Assemblée.