Médiator, scandale de la 5ème république (vivement la 6ème) #5mai

Publié le 28 avril 2013 par Mister Gdec

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Si vous n’avez pas suivi l’affaire : « Selon un rapport d’expertise judiciaire le 12 avril par le parquet de Paris, entre 220 à 300 morts, et 1 300 et 1 800 à long terme, sont imputables au médicament, suspendu en novembre 2009 et retiré définitivement en juillet 2010. Ce document souligne que la commercialisation du médicament, dont les « propriétés anorexigènes puissantes » sont confirmées, aurait dû être suspendue entre 1998 et 2003 par les laboratoires Servier ou par les autorités. » (source)

Certes, l’affaire que je vais évoquer ici aujourd’hui  pourrait représenter une péripétie de plus dans la longue chaîne des cas de conflits d’intérêts, contre lesquels je milite pour sauvegarder ce qui peut encore l’être de l’esprit démocratique.

Certes, je sais qu’il convient de préserver la présomption d’innocence, et laisser la justice faire son travail, sans anticiper sur les résultats de  l’enquête.

Mais voilà qui risque fort de ne pas faire les affaires (sinon judiciaires, qui tendent à s’accumuler dangereusement…) de la crédibilité politique dans son ensemble. Le sentiment de « tous pourris », si dangereux pour notre démocratie, ne peut que s’en retrouver renforcé. C’est regrettable.

Car force est de constater que le ver de la corruption s’est introduit encore plus profondément que je ne le pensais dans le fruit de notre République Française. Je veux parler de cette affaire de « taupe » ¹ ( (de droite, mais il y en a probablement de gauche pareillement) de Servier, fabriquant du Médiator, dans les arcanes les plus sacrées de nos institutions, à savoir en l’espèce le Sénat. Une histoire qui éclaire les arcanes du lobbyisme de manière caricaturale :

L’ex-sénatrice UMP Marie-Thérèse Hermange et le n° 2 des laboratoires Servier, Jean-Philippe Seta, ont été mis en examen, samedi 27 avril, dans le cadre de l’enquête visant le groupe, soupçonnés d’être intervenus dans la rédaction d’un rapport sénatorial sur le Mediator publié en juin 2011, selon une source judiciaire citée par l’AFP.

Voilà qui éclaire et confirme encore davantage si besoin en était la nécessité de notre coup de balai d’une manière encore plus flagrante, et urgente… Car sans vouloir tirer la couverture à nous, il se trouve que le 5 mai sera l’occasion rêvée pour dire Non à ce système oligarchique dans lequel la lisière entre politique et finances n’a jamais été aussi mince…

¹… pour reprendre l’expression d’Hélène Frachon qui a contribué par son fort investissement personnel à la révélation de l’affaire du Médiator.